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Contact: marcdhere.mdh@gmail.com 

 RECONQUÊTE est un  mouvement en construction. Ce n'est pas un parti politique, mais un Cercle de Réflexion et d'Action, ouvert à tous ceux, à quelque parti qu'ils appartiennent, ou sans parti, qui se reconnaissent dans ses valeurs et  principes. La Responsabilité et l'équivalence entre droits et devoirs à tous les niveaux,  le libéralisme économique,  la solidarité,  le choix d'une évolution réaliste et progressive dans le social et le sociétal,  l'Europe... 

 

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 11:46

 

Vous trouverez sur le site du Nouvel Obs +,  un article que j'y ai publié hier (et qui a été sélectionné par le Nouvel Obs!):

 

Faut-il prendre François  Hollande  au sérieux?

 

à l'adresse suivante: http://leplus.nouvelobs.com/contribution/214067;faut-il-prendre-francois-hollande-au-serieux.html

 

Amitiés.

 

Marc d'Héré

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 17:11

Au-delà d'une rhétorique calculée, au-delà des bons mots pour lesquels François Hollande témoigne d'une certaine aisance selon l'expression de Laurent Fabius, le candidat socialiste a commis trois fautes.

La première est de prôner l'affaiblissement de l'exécutif, ce qui ferait courir un risque majeur à notre pays dans la période d'instabilité et de crise que nous connaissons.

La deuxième, c'est de n'avoir pour seule modalité de sortie de crise que l'augmentation de la fiscalité comme remède miracle. Cela conduirait à aggraver la situation économique de notre pays sans résoudre les problèmes de fond qui se posent.

Mais - et c'est beaucoup plus grave encore - sa troisième faute est d'avoir commis un dérapage irresponsable en attaquant la chancelière allemande Angela Merkel dans son propos.

Pendant que le Président de la République se bat sur tous les fronts pour construire des solutions avec la chancelière allemande Angela Merkel, notre partenaire historique dans le couple franco-allemand, le dérapage du candidat socialiste est tout simplement dangereux.

Vouloir être aux responsabilités en 2012 suppose d'être responsable en 2011.

Marie-Anne Montchamp
Conseillère politique de l'UMP

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 13:52

 

Claude Imbert, Le Point du 01 09 2011...

 

Un capitalisme financier hystérique imposant ses caprices à des peuples hébétés et, chez nous, la dette publique, le chômage de masse, un pouvoir affaibli par le décri du président, voilà, se dit-on, qui livrera aux socialistes l'Elysée sur un plateau ! Est-ce si sûr ? Le PS, en tout cas, ne fait pas le faraud. Il n'est pas dans son assiette. Il attend que la primaire lui dispense un leader, un cap et du coeur au ventre. Une petite révolution.

 

Il fut un temps où la gauche française avait toujours 20 ans et l'espérance violente de la jeunesse. Son coeur battait à l'unisson des "damnés de la Terre". Elle dépliait pour tous son rouge tablier. Son "Internationale" chantait "Du passé faisons table rase (...), le monde va changer de base...". Mais voilà ! Le nouveau train du monde laisse la gauche sur le quai. Pourquoi ? Parce que la chute du communisme a congédié la déesse Révolution et que l'horizon de toute la gauche en est désenchanté. Le PC, seul, est défoncé. Mais le socialisme français subit, lui, les dommages collatéraux d'un effondrement historique.

 

D'autant que l'avenir du monde n'est plus ce qu'il était. Les damnés de la Terre ont pris leur destin à bras le corps. Ils renvoient à notre gauche de "riches" ses beaux discours contre l'oppression des faibles. Car les faibles, ce sont eux ! De la mondialisation et de sa jungle ils s'accommodent sans broncher. Ils attendent des lendemains qui chantent mais chanteront pour eux. Ils tiennent nos pauvres pour enviables. Ils n'aspirent qu'à les rattraper. Si bien que notre gauche qui fut jeune et ardente devient une ménagère de 50 ans empruntée et défensive.

 

Elle court après sa jeunesse et une marmaille dispersée.

 

Vous objectez que le socialisme français a déjà amplement liquidé sa nostalgie révolutionnaire. C'est presque vrai ! Mais, s'il demeure le plus à gauche de tous les socialismes européens, c'est qu'il souffre encore vaguement de la mise au tombeau de la Révolution. D'une douleur blanche, comme celle du mutilé souffrant de son membre perdu. Dans ce deuil inachevé, il lui reste un patrimoine, une tradition, un territoire d'opposition, les vestiges du magistère intellectuel acquis à sa cause, une religiosité diffuse dans la fonction publique, dans l'enseignement paupérisé... Et, pour ranimer la flamme, l'aspiration égalitaire, toujours plus vivace chez nous que chez nos voisins.

 

François Mitterrand fut le grand accoucheur de ce socialisme à l'identité flottante. Converti tardif, il a fait du PS un marchepied vers le pouvoir. Il est élu en 1981, en rassemblant toute la gauche dans le Programme commun. A contre-courant du monde, il prétend "rompre avec le capitalisme". Mais, en 1983, il sort de son chapeau une révolution empaillée et le capitalisme de M. Tout-le-Monde. Il expédie sa gauche, devenue notre ménagère de 50 ans, au supermarché des "avantages acquis", de la retraite à 60 ans, et après lui des 35 heures ruineuses, autant d'aménités financées par la dette publique. Le malaise identitaire du PS vient de cet escamotage : être promu, en 1981, sur une illusion et l'avoir, en deux ans, perdue. Mais tout ce tête à queue dans le brouillard, sans vraie reconstruction !

 

La grande affaire pour le PS, c'est de se réconcilier avec l'histoire et la géographie. Avec l'histoire, en visitant son cimetière. Avec la géographie, en constatant que la mondialisation qui déferle se meut dans l'économie de marché comme un poisson dans l'eau. Le système capitalisme s'y déploie comme le moins systématique des systèmes. Son organisme monétaire est détraqué, mais il va son chemin cahin-caha, ici avec des démocraties naissantes, là, comme en Chine, avec le dirigisme despotique du Parti. Notre fol endettement de vieux riches apparaît à tous les "émergents" comme le vice de vieillards exténués qui font payer à la postérité leurs derniers délices.

 

Cela, le PS l'a enfin compris ! Il laisse au Front de gauche, au Front national et à leurs sabres de bois le soin de guerroyer contre des moulins à vent. S'il parvient à gérer la délicate innovation de la primaire, le PS peut repartir d'un meilleur pied. En offrant au candidat désigné par le "peuple de gauche" une légitimité surplombant un appareil délabré, le PS épouse la logique de la Ve République.

Une ascèse pour nettoyer ses placards de leurs vieilleries idéologiques et redonner du corps à l'ectoplasme du parti. La crise, la dette enfermeront, bon gré mal gré, les candidats dans la règle d'or de budgets maîtrisés. Sur le chemin où le socialisme allemand a trouvé sa voie, le PS peut découvrir la sienne. Que cette gauche, dans le miroir de la crise, se refasse une jeunesse, c'est, ma foi, la grâce qu'on lui souhaite !

 

Je ne vote certes pas à sa primaire. Mais je lui souhaite bon vent. Dans une démocratie éreintée par trente années d'incuries, l'avènement d'une opposition rénovée servirait, à sa manière, l'intérêt national. La gauche n'a que trop rêvé. Faut-il, ce coup-ci, rêver pour elle ?

 

Claude Imbert, Le Point

 

 

  Voir aussi "Trois portraits de candidats" d'Eric Seydoux: http://libertesegales.canalblog.com/archives/2011/09/18/22075688.html

 

 

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 13:20

 

Lettre de Manuel Valls, publiée dans Libération du 22 août...

 

«Cher(e)s Martine, Ségolène, Arnaud, François, Jean-Michel,

 

Le krach financier qui a secoué la planète ces dernières semaines est la marque d'une crise d'ampleur inédite. Les pouvoirs politiques semblent impuissants face à la tempête boursière, malgré le signal d'alerte précurseur de 2008. Les mois à venir seront très difficiles pour les Etats et les populations, éprouvant chaque jour un peu plus l'efficacité des premiers et la confiance des secondes. Notre statut de responsable politique, notre engagement pour la gauche, notre ambition présidentielle pour la France nous imposent d'être à la hauteur de nos prérogatives en proposant un projet fort et crédible.

 

Le monde a besoin de nouvelles règles de coopération financière. Il nous faut prendre la voie d'un nouvel ordre monétaire et financier, ordonné, juste et efficace.

Pour cela, l'Europe a besoin de stabilité économique et de cohérence politique. Sans rien céder à l'anti-européanisme populiste, il faut, néanmoins, avoir le courage de regarder la situation avec lucidité : l'élargissement trop rapide de l'Union, l'absence d'harmonisation fiscale et budgétaire, l'euro trop fort...

 

Une de nos premières priorités devra être le rééquilibrage rapide des objectifs de croissance et d'inflation, en combinant un abaissement des taux de la Banque centrale européenne avec des politiques publiques responsables où chaque euro dépensé le serait à bon escient.

Cette nouvelle donne doit également passer par un vrai dialogue avec l'Allemagne afin qu'elle accepte une révision de sa politique (par exemple à l'égard des Eurobonds). Le plus tôt serait le mieux. La chancelière le souhaite-t-elle et le peut-elle politiquement ? Rien n'est moins sûr. Nous devrons donc convaincre notre partenaire allemand - mais aussi les Français eux-mêmes - que les enjeux actuels dépassent très largement les seuls intérêts nationaux...

Il est urgent de passer à l'écriture d'un nouveau traité qui rééquilibrerait les priorités entre croissance et inflation, qui permettrait à l'Union européenne d'emprunter pour financer des programmes de grands travaux, qui progresserait dans le fédéralisme et qui amènerait l'Allemagne à davantage de solidarité en contrepartie de la prise en compte de ses intérêts de garant du système.


La situation inquiétante de la France nécessite, elle aussi, de profondes réformes.

Avec sa « règle d'or », le président de la République cherche aujourd'hui moins à recadrer les finances publiques qu'à nous tendre un piège sans que l'intérêt de la France y trouve son compte.

Pourtant, j'ai déjà eu l'occasion de le dire : je suis favorable au principe d'une « règle d'or ». Sacrifier l'avenir et les nouvelles générations est insupportable. Laisser filer le déficit de la dette, c'est se mettre dans les mains des marchés. Face à l'inquiétude des français, nous devons formuler nos propositions.

 

Proposons une vraie règle d'or, un engagement contraignant de retour progressif aux équilibres, étalés dans le temps pour ne pas menacer l'activité, mais commençant tout de suite. Il ne sert à rien de se fixer des objectifs constitutionnels que l'on ne saurait respecter eu égard à la dégradation de nos finances. L'objectif d'un plafond de dette à 60% du PIB est « constitutionnel » (traité de Maastricht) et pourtant il faudra une génération pour retomber sous ce plafond... En revanche, à travers une loi de programmation quinquennale garantissant la soutenabilité des finances publiques, on peut mettre en place une procédure efficace.

Il faut immédiatement annuler la baisse du taux marginal de l'impôt sur le revenu, l'exonération des heures supplémentaires et la baisse de la TVA dans la restauration.

Nous devons proposer un collectif budgétaire préalable à toute discussion sur une quelconque règle d'or. Il appartiendra au président de la République de refuser ou non de revenir sur la politique fiscale pratiquée ces dernières années.


La première des priorités demeure d'investir dans l'avenir : l'éducation, la formation, la recherche, mais nous ne pourrons dépenser un euro supplémentaire sans lui trouver sa contrepartie. Nous devons dire aux français que l'effort à accomplir, à condition qu'il soit juste, sera aussi important que celui réalisé après la libération. Les mesures à prendre sont nombreuses: supprimer des niches fiscales ; augmenter le taux d'imposition des ménages les plus riches ; contrer les stratégies d'optimisation des grands groupes ; redéployer nos efforts vers les classes moyennes, les PME et les TPE ; étudier le principe d'une « TVA Protection » avec des contreparties pour les consommateurs ; réviser en profondeur notre fiscalité locale...

Ne disons pas aux français que nous n'augmenterons pas les impôts. Il faut les réconcilier avec un impôt juste et efficace. C'est d'ailleurs le sens de notre proposition commune de fusion de l'impôt sur le revenu avec la CSG et de la retenue à la source.

 

Enfin, sans remettre en cause notre projet pour 2012, nous devons le revoir à l'aune de cette crise et de ses effets sur nos finances. La part des marges de manœuvre « conventionnelles » - hausse des impôts jusqu'au seuil maximum historique de 45% du PIB, baisse des dépenses publiques de gestion... -consacrée à la réduction des déficits doit être revue. Je vous propose de consacrer l'intégralité de cette marge à la réduction des déficits, et non plus la moitié.

 

Cher(e)s ami(e)s,

La tempête financière qui a déferlé sur le monde exige que nous nous retrouvions et que nous débattions ensemble sur la situation économique de notre pays avec lucidité et responsabilité collective.

Je vous prie de croire en mes sentiments amicaux.»

 

Manuel VALLS
Candidat aux primaires citoyennes
Député-maire d'Evry

 

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 14:46

 

Eric Besson interrogé par Albert Zennou, Lefigaro.fr du 24 juin

 

Pour le ministre de l'Industrie, Nicolas Sarkozy incarne le «progrès» face à la gauche. 

 

LE FIGARO.- Vous devriez publier à la rentrée, dans le cadre des Progressistes, le cercle de réflexion que vous animez, un manifeste. Voulez-vous peser sur le débat?

Éric BESSON.- La majorité doit revendiquer son bilan et préparer l'avenir. Effectivement, un manifeste est en préparation. Il devrait être publié en octobre et sera une contribution au débat sur différents thèmes et enjeux de la prochaine présidentielle.

Quels seront selon vous les différents thèmes quidevraient structurer l'élection?

J'en vois au moins trois: le renouveau républicain, l'alliance du progrès technique et du progrès social et la compétitivité solidaire. Les Français veulent que l'équilibre des droits et des devoirs soit mieux assuré, ce qui renvoie aux dialectiques sécurité-liberté, immigration-intégration. Autant de sujets qui imposent le renouvellement du pacte républicain. Je forme aussi le vœu que face aux thèses absurdes de la «démondialisation», Nicolas Sarkozy soit le candidat du progrès, de l'émancipation, de la science, de l'innovation, de l'adaptation solidaire à la mondialisation. Le chef de l'État, en 2012, peut incarner le progrès face à un PS qui paraît avoir renoncé à une valeur qu'il a toujours historiquement revendiquée. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy aura aussi permis l'émergence d'une régulation financière internationale. Il aura également été marqué par le retour de l'État-stratège et même de l'État-investisseur. Le capitalisme que nous prônons est celui qui favorise l'entrepreneuriat et le soutien aux PME, notamment les PME familiales. Le «discours de Toulon» sur la régulation du capitalisme est, selon moi, le discours le plus important du mandat. Associons davantage nos concitoyens au partage des fruits de la croissance et montrons-leur que nous pouvons, dans la mondialisation, à la fois conquérir et protéger.

Avec la candidature possible de Jean-Louis Borloo, la majorité ne risque-t-elle pas l'implosion?

Une élection présidentielle a ses lois. Au premier tour on se démarque, au second, on rassemble. C'est ce qu'avait réussi à faire Nicolas Sarkozy en 2007. En 2012, l'UMP devra être entièrement au service de son candidat, mais Nicolas Sarkozy ne pourra être le candidat de la seule UMP. Le moment venu, il faudra rassembler toute la majorité présidentielle, Jean-Louis Borloo compris évidemment, et même au-delà.

Ceux qui ont gouverné ensemble pendant des années ont vocation à se rassembler. Jean-Louis Borloo et Hervé Morin ont occupé des ministères importants et ont mis en œuvre la politique du président. Je reste persuadé que nous nous retrouverons.

Le Parti socialiste, qui a toujours les faveurs des sondages, a-t-il la capacité de remporter l'élection présidentielle?

Je continue de croire le Parti socialiste très mal armé pour affronter l'élection présidentielle. Cela n'a rien à voir avec les talents de ses élus, il en est de réels. Mais le PS traîne le boulet de sa vision doctrinale antédiluvienne: à côté du «projet socialiste» de 2012, le «manifeste progressiste Blair-Schröder», qui remonte à 1999, paraît avant-gardiste! La déconnexion entre l'adoption d'un projet et le choix du candidat est une absurdité: songez que si Dominique Strauss-Kahn avait été candidat aux primaires, il n'aurait pas inspiré un mot du «projet» récemment adopté! Le PS reste le parti du statu quo, de l'immobilisme et il est à présent gangrené par le germe mortifère de la décroissance. Qui peut croire qu'il réinstaurera la retraite à 60 ans? Qui peut succomber aux charmes supposés de la «démondialisation»? Qui chiffrera le coût environnemental, de dépendance, de pouvoir d'achat, de compétitivité de la «sortie du nucléaire»? Lisez aussi le projet numérique présenté cette semaine par Martine Aubry. Derrière le jargon technologique, ce sont des reculs insensés qu'il nous faut démasquer.

Faites-vous une différence entre François Hollande et Martine Aubry?

Ils ont des formations, des références et des qualités communes. Ils viennent de la même souche. Ils s'inspirent de Mitterrand, Jospin et, moins qu'ils ne le disent, Delors. Mais ils n'assument pas l'héritage réformiste de la gauche moderne et les jeux d'appareil les cantonnent au déni de la réalité, à la dépense publique ou à l'incantation.

Le procès DSK risque-t-il de peser sur la campagne du PS?

Politiquement, le PS semble avoir tourné la page DSK. Ses soutiens ont déjà rallié Martine Aubry, pour l'essentiel, ou François Hollande. Mais les socialistes seront probablement plus touchés qu'il n'y paraît par l'absence de Dominique Strauss-Kahn, qui ravive la crise de leadership interne au PS et fait renaître les affrontements entre clans. Dès aujourd'hui, renaît au sein du PS un clivage profond sur la mondialisation et sur la façon d'adapter la France au XXIe siècle.

Le «printemps arabe» a rappelé l'importance stratégique pour la France de la Méditerranée…

Par sa géographie, son histoire, la France a un rôle majeur à jouer en Méditerranée. C'est vers la France que se sont tournés les gouvernements arabes issus des révolutions. Beaucoup ont été sensibles à l'invitation par le président de la Tunisie et de l'Égypte au G8 de Deauville. Les révolutions arabes doivent nous inciter à relancer l'Union pour la Méditerranée, comme s'y attelle Alain Juppé. Nous sommes convenus que j'essaierai de l'y aider. Par exemple à concrétiser l'Office méditerranéen de la jeunesse que j'ai proposé dans mes précédentes fonctions. Ou pour relancer le plan solaire méditerranéen et soutenir les PME et l'innovation en Méditerranée.

Eric Besson interrogé par Albert Zennou, Lefigaro.fr du 24 juin

 

Voir aussi: http://marcdhere.over-blog.com/article-ps-un-projet-anti-modernisation-78887037.html

 

 

 

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 14:39

 

La primaire socialiste remet à l’ordre du jour le programme adopté à l’unanimité par les   socialistes…

Nous sommes au milieu des années 80, le  mur de Berlin est toujours debout, la mondialisation pointe à peine son nez, les  pays émergents ne nous concurrencent pas encore vraiment  et  on rêve à 36...  D’autres évoqueront plutôt la fin du siècle dernier …Le parti socialiste, dans son coin, bâtit  son petit projet…

Alors, on revient à la retraite à 60 ans (ou  on le fait croire !), on retrouve les 35 heures dans toute leur splendeur (en supprimant la législation sur les heures supplémentaires, par laquelle  Nicolas Sarkozy avait atténué leur nocivité)  on revient aux  formes de lutte contre la délinquance qui avaient  provoqué une explosion de l’insécurité,  et, renonçant à la politique de limitation des dépense publiques,  on embauche massivement dans le secteur public  ce qui viendra  peser sur le budget et sur l’efficacité d’une administration déjà trop lourde ! Comble  du comble, on choisit comme politique de la jeunesse  l’assistanat,  sous la forme d’emplois jeunes, dont Manuel Valls lui-même reconnaît l’irréalisme et  d’une confuse « allocation d’autonomie » !

Alors que la France a le plus grand besoin d’être dynamisée, relancée, on lui offre un projet sans ambition, sans souffle et tourné vers un morne  passé !

La France ne peut continuer à financer sa politique sociale par les déficits.  Elle a d’abord besoin de compétitivité, d’innovation, d’investissements, de ré-industrialisation, ce qu’avait entrepris de lui donner Nicolas Sarkozy.  Le projet socialiste, lui, n’évoque pas cela, ou si peu, et, en tous cas,  ne s’en donne pas les moyens, ceux  qu’il choisit sont même  contre productifs.

Quelle valeur accorder  à ces 2,5% de croissance annuelle prévue par ce projet – qui n’en est pas un, et semble plus proche d’un simple programme législatif – alors que la moyenne des 10 dernières années est de 1,5%  et qu’aucune mesure ne paraît en mesure de  relancer cette croissance.

Pense-t-on que ce sont les embauches de fonctionnaires ou assimilés,  l’augmentation des moyens et des dépenses dans la plupart des services publics,  et – on peut fortement le supposer- l’augmentation des salaires  du secteur public, qui vont  donner plus de compétitivité à notre pays ?

Pense-t-on  que c’est l’augmentation des prélèvements-  on parle de plus de 50 milliards d’Euros !, qui va redonner du dynamisme. Si la philosophie de la réforme fiscale n’est pas forcément  mauvaise en soi,  tout dépendra des modalités et des  taux retenus. D’ores et déjà le risque existe de voir la classe moyenne, ou la partie de cette classe la plus active et la plus  dynamique, fortement pénalisée.

Pense-t-on que c’est cette économie dirigiste qui va le permettre, en enserrant toujours plus les entreprises dans des contraintes, des obligations,  des contrôles et en refusant de diminuer leurs charges, voire en les alourdissant ? Qu’en est-il de ce « rattrapage du SMIC », suivi, on s’en doute par de réguliers « coups de pouce » ? Croit-on que cela va améliorer la situation et la compétitivité de nos entreprises ? Et améliorer l’emploi ?  Et qu’en retireront les salariés, lorsque l’inflation, conséquence mécanique de ce projet, viendra ronger les pseudo-gains de pouvoir d’achat ?

Et que peut-on  attendre de positif pour l’entreprise et la croissance du retour effectif (avant son élargissement) aux 35 heures et de la nouvelle limitation des licenciements ! 

Pense-t-on que c’est le maintien de l’ISF,  l’encadrement des loyers,  la diminution des revenus  distribués,   et l’augmentation des taxes sur ces revenus, qui vont développer la construction de logements, ou, plus largement  inciter les particuliers à investir en France ? Il est vrai que le Parti socialiste compte sur un renforcement de l’investissement par le biais de structures étatiques ! Le fantasme planificateur demeure vivace.

Et il n’y a pas que l’économie…Le projet n’est pas tellement plus encourageant sur le reste.

  Rien ou presque sur ce qui doit être la priorité des priorités : l’éducation. Avec cependant une assez bonne initiative (mais on en ignore l’utilité et le coût réels), le service public de la « petite enfance », une  quasi impasse sur la lutte contre l’échec scolaire et  le  collège, où se concentrent une multitude de difficultés,  et deux vagues inquiétudes, relatives à l’autonomie des universités, et à l’avenir des grandes écoles.

Sur l’immigration, la régularisation élargie des sans-papiers, n’est certainement pas une chose souhaitable et comment sera assurée leur assimilation ?

Une grande prudence  sur l’écologie. Vouloir diminuer la part du nucléaire et augmenter celle des énergies renouvelables part d’un bon sentiment, mais sur quel rythme et comment ?  On prétend que Martine Aubry, elle, voudrait « sortir du nucléaire », ce qui serait plus ennuyeux !

Nul doute que la majorité et son candidat n’auront aucun mal à apparaître plus modernes et plus réalistes… 

 

 Marc d’Héré

 

 

 

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 18:07

 

RAPPEL...

 

Nous sommes au milieu des années 80, le  mur de Berlin est toujours debout, la mondialisation pointe à peine son nez, les  pays émergents ne nous concurrencent pas encore vraiment  et  on rêve à 36...  D’autres évoqueront plutôt la fin du siècle dernier …Le parti socialiste, dans son coin, bâtit  son petit projet…

Alors, on revient à la retraite à 60 ans (ou  on le fait croire !), on retrouve les 35 heures dans toute leur splendeur (en supprimant la législation sur les heures supplémentaires, par laquelle  Nicolas Sarkozy avait atténué leur nocivité)  on revient aux  formes de lutte contre la délinquance qui avaient  provoqué une explosion de l’insécurité,  et, renonçant à la politique de limitation des dépense publiques,  on embauche massivement dans le secteur public  ce qui viendra  peser sur le budget et sur l’efficacité d’une administration déjà trop lourde ! Comble  du comble, on choisit comme politique de la jeunesse  l’assistanat,  sous la forme d’emplois jeunes, et  d’une confuse « allocation d’autonomie » !

Alors que la France a le plus grand besoin d’être dynamisée, relancée, on lui offre un projet sans ambition, sans souffle et tourné vers un morne  passé !

La France ne peut continuer à financer sa politique sociale par les déficits.  Elle a d’abord besoin de compétitivité, d’innovation, d’investissements, de ré-industrialisation, ce qu’avait entrepris de lui donner Nicolas Sarkozy.  Le projet socialiste, lui, n’évoque pas cela, ou si peu, et, en tous cas,  ne s’en donne pas les moyens, ceux  qu’il choisit sont même  contre productifs.

Quelle valeur accorder  à ces 2,5% de croissance annuelle prévue par ce projet – qui n’en est pas un, et semble plus proche d’un simple programme législatif – alors que la moyenne des 10 dernières années est de 1,5%  et qu’aucune mesure ne paraît en mesure de  relancer cette croissance.

Pense-t-on que ce sont les embauches de fonctionnaires ou assimilés,  l’augmentation des moyens et des dépenses dans la plupart des services publics,  et – on peut fortement le supposer- l’augmentation des salaires  du secteur public, qui vont  donner plus de compétitivité à notre pays ?

Pense-t-on  que c’est l’augmentation des prélèvements-  on parle de plus de 50 milliards d’Euros !, qui va redonner du dynamisme. Si la philosophie de la réforme fiscale n’est pas forcément  mauvaise en soi,  tout dépendra des modalités et des  taux retenus. D’ores et déjà le risque existe de voir la classe moyenne, ou la partie de cette classe la plus active et la plus  dynamique, fortement pénalisée.

Pense-t-on que c’est cette économie dirigiste qui va le permettre, en enserrant toujours plus les entreprises dans des contraintes, des obligations,  des contrôles et en refusant de diminuer leurs charges, voire en les alourdissant ? Qu’en est-il de ce « rattrapage du SMIC », suivi, on s’en doute par de réguliers « coups de pouce » ? Croit-on que cela va améliorer la situation et la compétitivité de nos entreprises ? Et améliorer l’emploi ?  Et qu’en retireront les salariés, lorsque l’inflation, conséquence mécanique de ce projet, viendra ronger les pseudo-gains de pouvoir d’achat ?

Et que peut-on  attendre de positif pour l’entreprise et la croissance du retour effectif (avant son élargissement) aux 35 heures et de la nouvelle limitation des licenciements ! 

Pense-t-on que c’est le maintien de l’ISF,  l’encadrement des loyers,  la diminution des revenus  distribués,   et l’augmentation des taxes sur ces revenus, qui vont développer la construction de logements, ou, plus largement  inciter les particuliers à investir en France ? Il est vrai que le Parti socialiste compte sur un renforcement de l’investissement par le biais de structures étatiques ! Le fantasme planificateur demeure vivace.

Et il n’y a pas que l’économie…Le projet n’est pas tellement plus encourageant sur le reste.

 

Rien ou presque sur ce qui doit être la priorité des priorités : l’éducation. Avec cependant une assez bonne initiative (mais on en ignore l’utilité et le coût réels), le service public de la « petite enfance », une  quasi impasse sur la lutte contre l’échec scolaire et  le  collège, où se concentrent une multitude de difficultés,  et deux vagues inquiétudes, relatives à l’autonomie des universités, et à l’avenir des grandes écoles.

Sur l’immigration, la régularisation élargie des sans-papiers, n’est pas forcément une chose souhaitable et comment sera assurée leur assimilation ?

Une grande prudence  sur l’écologie. Vouloir diminuer la part du nucléaire et augmenter celle des énergies renouvelables part d’un bon sentiment, mais sur quel rythme et comment ?  On prétend que Martine Aubry, elle, voudrait « sortir du nucléaire », ce qui serait plus ennuyeux !

 

Au total,  il s’agit d’un programme qui sera, sans doute  vite oublié, et d’abord par le candidat à l’élection présidentielle, qui n’en gardera que des bribes…Et il aura raison.

 

 Marc d’Héré

 

 

- Dominique Reynié dans le JDD: C'est un programme sans ligne stratégique, sans puissance, sans imagination...Le PS ne semble compter que sur l'anti sarkozysme, or cela ne fera jamais une dynamique.

 

-  Voir sur ce blog: http://marcdhere.over-blog.com/article-libres-propos-politiques-1-70587338.html

 

 

 

 

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 17:30

 

Programme du PS

 

La nouvelle version – tant attendue par ses militants – que livre le PS de son programme décevra ceux qui s’attendaient à une nouvelle réflexion en phase avec notre temps.
Le Parti socialiste a fait le tour des demandes des Français telles que les sondages les expriment, c’est à dire selon les questions que des médias ont bien voulu leur poser au fil du temps et de l’actualité, et tente de répondre favorablement au plus grand nombre d’entre elles.

Louable intention, pourrait on penser… Mais sans méthode clairement affirmée, sans claire conception du monde dans lequel nous sommes entrés, sans vision d’ensemble sur l’avenir de la France et de l’Europe, sans méthode d’action réaliste, il n’y a qu’une liste de vœux.

Certaines vieilles lunes ont disparu, usées par le temps, ou parce qu’elles ont coûté trop cher, comme l’angélisme en matière de sécurité, donnant ainsi un aspect beaucoup plus présentable au texte. Mais l’élément principal qui a fait la faiblesse des programmes de 2002 et 2007 est toujours là : arrivés demain aux affaires de notre pays, ce parti et ses dirigeants seraient parfaitement démunis pour mettre en œuvre les promesses de ce programme parce qu’il n’est pas articulé autour d’une vision réaliste du monde. Parce qu’il ne dit pas où sont les leviers qu’il utilisera pour passer du problème à sa solution. Ils achèveraient ainsi de discréditer la politique, poussant les plus vulnérables de nos concitoyens, aux extrêmes.

La France a d’abord besoin de compétitivité, d’innovation, d’investissements, de ré-industrialisation, ce qu’avait entrepris de lui donner Nicolas Sarkozy.  Le projet socialiste, lui, ne n’évoque pas cela, ou si peu, et, en tous cas,  ne s’en donne pas les moyens, ceux  qu’il choisit sont même  contre productifs.

Quelle valeur accorder  à ces 2,5% de croissance annuelle prévue par ce projet, alors que la moyenne des 10 dernières années est de 1,5%  et qu’aucune mesure ne paraît en mesure de  relancer cette croissance.

Pense-t-on que ce sont les embauches de fonctionnaires ou assimilés,  l’augmentation des moyens et des dépenses dans la plupart des services publics,  qui vont  donner plus de compétitivité à notre pays ?

Pense-t-on  que c’est l’augmentation des prélèvements -  on parle de plus de 50 milliards d’Euros !, qui va redonner du dynamisme. Si la philosophie de la réforme fiscale n’est pas forcément  mauvaise en soi,  tout dépendra des modalités et des  taux retenus. D’ores et déjà le risque existe de voir la classe moyenne, ou la partie de cette classe la plus active et la plus  dynamique, fortement pénalisée.

Rien ou presque sur ce qui doit être la priorité des priorités : l’éducation. Avec cependant une assez bonne initiative (mais on en ignore l’utilité et le coût réels), le service public de la « petite enfance », une  quasi impasse sur la lutte contre l’échec scolaire et  le  collège, où se concentrent une multitude de difficultés,  et deux vagues inquiétudes, relatives à l’autonomie des universités, et à l’avenir des grandes écoles.

Sur l’immigration, la régularisation élargie des sans-papiers, n’est pas forcément une chose souhaitable et comment sera assurée leur assimilation ?

 

Au total, il s’agit d’un programme qui sera, sans doute  vite oublié, et d’abord par le candidat à l’élection présidentielle, qui n’en gardera que des bribes…Et il aura raison.

 

La Gauche Moderne

 

 

Sur le même blog, publiés precedemment 2 articles:

 

PS: un programme archaïque: http://marcdhere.over-blog.com/article-ps-un-projet-archaique-qui-sera-vite-oublie-71201598.html

 

  

Remarques sur le projet du PS: http://marcdhere.over-blog.com/article-remarques-sur-le-programme-du-p-s-71051923.html

 

 

 


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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 11:58

 

Nous sommes au milieu des années 80, le  mur de Berlin est toujours debout, la mondialisation pointe à peine son nez, les  pays émergents ne nous concurrencent pas encore vraiment  et  on rêve à 36...  D’autres évoqueront plutôt la fin du siècle dernier …Le parti socialiste, dans son coin, bâtit  son petit projet…

Alors, on revient à la retraite à 60 ans (ou  on le fait croire !), on retrouve les 35 heures dans toute leur splendeur (en supprimant la législation sur les heures supplémentaires, par laquelle  Nicolas Sarkozy avait atténué leur nocivité)  on revient aux  formes de lutte contre la délinquance qui avaient  provoqué une explosion de l’insécurité,  et, renonçant à la politique de limitation des dépense publiques,  on embauche massivement dans le secteur public  ce qui viendra  peser sur le budget et sur l’efficacité d’une administration déjà trop lourde ! Comble  du comble, on choisit comme politique de la jeunesse  l’assistanat,  sous la forme d’emplois jeunes, et  d’une confuse « allocation d’autonomie » !

Alors que la France a le plus grand besoin d’être dynamisée, relancée, on lui offre un projet sans ambition, sans souffle et tourné vers un morne  passé !

La France ne peut continuer à financer sa politique sociale par les déficits.  Elle a d’abord besoin de compétitivité, d’innovation, d’investissements, de ré-industrialisation, ce qu’avait entrepris de lui donner Nicolas Sarkozy.  Le projet socialiste, lui, n’évoque pas cela, ou si peu, et, en tous cas,  ne s’en donne pas les moyens, ceux  qu’il choisit sont même  contre productifs.

Quelle valeur accorder  à ces 2,5% de croissance annuelle prévue par ce projet – qui n’en est pas un, et semble plus proche d’un simple programme législatif – alors que la moyenne des 10 dernières années est de 1,5%  et qu’aucune mesure ne paraît en mesure de  relancer cette croissance.

Pense-t-on que ce sont les embauches de fonctionnaires ou assimilés,  l’augmentation des moyens et des dépenses dans la plupart des services publics,  et – on peut fortement le supposer- l’augmentation des salaires  du secteur public, qui vont  donner plus de compétitivité à notre pays ?

Pense-t-on  que c’est l’augmentation des prélèvements-  on parle de plus de 50 milliards d’Euros !, qui va redonner du dynamisme. Si la philosophie de la réforme fiscale n’est pas forcément  mauvaise en soi,  tout dépendra des modalités et des  taux retenus. D’ores et déjà le risque existe de voir la classe moyenne, ou la partie de cette classe la plus active et la plus  dynamique, fortement pénalisée.

Pense-t-on que c’est cette économie dirigiste qui va le permettre, en enserrant toujours plus les entreprises dans des contraintes, des obligations,  des contrôles et en refusant de diminuer leurs charges, voire en les alourdissant ? Qu’en est-il de ce « rattrapage du SMIC », suivi, on s’en doute par de réguliers « coups de pouce » ? Croit-on que cela va améliorer la situation et la compétitivité de nos entreprises ? Et améliorer l’emploi ?  Et qu’en retireront les salariés, lorsque l’inflation, conséquence mécanique de ce projet, viendra ronger les pseudo-gains de pouvoir d’achat ?

Et que peut-on  attendre de positif pour l’entreprise et la croissance du retour effectif (avant son élargissement) aux 35 heures et de la nouvelle limitation des licenciements ! 

Pense-t-on que c’est le maintien de l’ISF,  l’encadrement des loyers,  la diminution des revenus  distribués,   et l’augmentation des taxes sur ces revenus, qui vont développer la construction de logements, ou, plus largement  inciter les particuliers à investir en France ? Il est vrai que le Parti socialiste compte sur un renforcement de l’investissement par le biais de structures étatiques ! Le fantasme planificateur demeure vivace.

Et il n’y a pas que l’économie…Le projet n’est pas tellement plus encourageant sur le reste.

 

Rien ou presque sur ce qui doit être la priorité des priorités : l’éducation. Avec cependant une assez bonne initiative (mais on en ignore l’utilité et le coût réels), le service public de la « petite enfance », une  quasi impasse sur la lutte contre l’échec scolaire et  le  collège, où se concentrent une multitude de difficultés,  et deux vagues inquiétudes, relatives à l’autonomie des universités, et à l’avenir des grandes écoles.

Sur l’immigration, la régularisation élargie des sans-papiers, n’est pas forcément une chose souhaitable et comment sera assurée leur assimilation ?

Une grande prudence  sur l’écologie. Vouloir diminuer la part du nucléaire et augmenter celle des énergies renouvelables part d’un bon sentiment, mais sur quel rythme et comment ?  On prétend que Martine Aubry, elle, voudrait « sortir du nucléaire », ce qui serait plus ennuyeux !

 

Au total,  il s’agit d’un programme qui sera, sans doute  vite oublié, et d’abord par le candidat à l’élection présidentielle, qui n’en gardera que des bribes…Et il aura raison.

 

 Marc d’Héré

 

 -  Quelques mots de Chantal Delsol sur l'intelligentsia " ...Elle a tendance à suivre la première utopie qui passe. C'est ainsi que l'intelligentsia française fut marxisante jusqu'à la chute du mur de Berlin. S'il n'y a pas d'utopi disponible, elle s'adonne au moralisme et prend la posture de la belle âme. Sa dissidence face au pouvoir consiste à donner des leçons."

 

- Dominique Reynié dans le JDD: C'est un programme sans ligne stratégique, sans puissance, sans imagination...Le PS ne semble compter que sur l'anti sarkozysme, or cela ne fera jamais une dynamique.

 

-  Voir sur ce blog: http://marcdhere.over-blog.com/article-libres-propos-politiques-1-70587338.html

 

 

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 14:29

 

Alain Duhamel dans Libération du 03 décembre...

 

C’est un paradoxe bien enraciné : au Parti socialiste, les prétendants et les prétendantes font passer l’égalité avant la solidarité, c’est-à-dire le droit individuel à concourir avant l’intérêt commun du PS. Trop de candidatures tuent la candidature ou du moins la compliquent diablement : peu leur chaut.

 

Le calendrier des primaires avait pour objectif d’éviter les querelles de personnes avant le choix collectif : c’est raté. Les ambitions individuelles étouffent et éclipsent la démarche commune. Puisque chacun - éléphant ou éléphanteau - s’accorde le privilège de faire passer ses ambitions avant le projet et la démarche du parti, c’est le triomphe des égoïsmes sacrés. A ce jeu-là, Ségolène Royal est naturellement incomparable, elle vient d’en fournir une nouvelle démonstration.

 

La candidate de 2007, distancée depuis le congrès de Reims par Martine Aubry et par Dominique Strauss-Kahn, de plus en plus esseulée, abandonnée par ses lieutenants, était habilement revenue dans la partie le 30 mai en déclarant à la télévision à la surprise générale «le moment venu, nous aurons à décider tous les trois ensembles comment nous nous engagerons dans cette campagne». C’était bien joué, puisque d’un seul coup elle réintégrait la cour des grands et semblait prête pour une fois, à sacrifier son intérêt personnel à l’intérêt collectif. Il s’agissait bien entendu d’un adroit trompe-l’œil, comme elle vient de le prouver cette semaine.

 

 Martine Aubry avait rappelé il y a quelques jours qu’aucun membre du trio n’avancerait sans accord avec les deux autres. Ségolène Royal prend tout le monde de vitesse, embarrassant Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, faisant aussi, complément délicieux, un pied de nez à François Hollande. D’un point de vue tactique, c’est parfait. Selon les critères égotistes, c’est excellent. Sur un plan collectif, c’est désastreux. Ségolène Royal rebondit en sautant à pieds joints par-dessus le calendrier et les procédures du PS. Elle ne manque décidément ni d’audace ni de résolution mais elle ne voit le monde que dans son miroir.

 

Il est vrai que, si elle agit de manière plus décomplexée que les autres, elle n’est pas la seule à faire passer ses rêves personnels avant la réalité collective. Par la force des choses, Dominique Strauss-Kahn est bien obligé d’en faire autant. Au moins y est-il contraint par son statut qui l’oblige à garder le silence sur ses intentions. En pleine crise monétaire, alors que commence la présidence française du G20, il n’a pas le choix. On ne peut pas tenter de stabiliser, de réguler et de moraliser les marchés mondiaux tout en avouant ses ambitions françaises. D’autres peuvent le faire pour lui mais s’il s’y risquait, il devrait démissionner sur le champ sous la réprobation générale. Reste que ce carcan l’oblige à faire patienter tout le monde. En somme, Ségolène Royal est égoïste par choix, DSK l’est par fonction, l’une en accélérant, l’autre en freinant.

 

Martine Aubry, il est vrai, se comporte loyalement durant cette phase caricaturale, remplissant stoïquement son rôle de première secrétaire, tentant de maintenir l’unité au cœur de la discorde. La politique n’étant pas équitable, elle est sanctionnée de sa bonne action et perd dans l’opinion des points qu’elle méritait d’augmenter. La logique du désordre la handicape. Elle ne peut d’ailleurs empêcher Arnaud Montebourg, responsable de la rénovation du PS, d’annoncer sa propre candidature à grand son de trompe, à quelques jours des choix idéologiques cruciaux que doit faire le PS à propos de «l’égalité réelle». Ainsi le débat de fond sera-t-il éclipsé par les rivalités de personnes.

 

Arnaud Montebourg vient de publier Des idées et des rêves (Flammarion), un livre de bon niveau où il multiplie les propositions dont bon nombre n’auraient d’ailleurs aucune chance d’être acceptées par nos partenaires européens. Il n’empêche : les idées originales d’Arnaud Montebourg et ses rêves illusoires se déploient en toute indépendance, loin de toute démarche commune. Il y a le projet du PS et les propositions des prétendants. Les secondes ignorent superbement le premier. Ce qui vaut pour Arnaud Montebourg s’applique d’ailleurs à Manuel Valls qui réfléchit, travaille, produit, avance mais à travers un exercice solitaire.

 

C’est aussi, c’est surtout le cas de François Hollande. Celui-ci le fait plus habilement que les autres et de façon plus féconde, démontrant pas à pas qu’il a non seulement du brio mais aussi du fond. Comme ses rivaux et ses rivales, il s’agit cependant d’une trajectoire individuelle. Au PS comme en géométrie, les parallèles ne se rejoignent pas.

 

Alain Duhamel.

Libération.

 

Lire aussi sur ce blog, de Claude Imbert,  Le Point du 30 09.."Où va la gauche?": http://marcdhere.over-blog.com/article-ou-va-la-gauche-58112237.html 

 

 

 

 

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