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Contact: marcdhere.mdh@gmail.com 

 RECONQUÊTE est un  mouvement en construction. Ce n'est pas un parti politique, mais un Cercle de Réflexion et d'Action, ouvert à tous ceux, à quelque parti qu'ils appartiennent, ou sans parti, qui se reconnaissent dans ses valeurs et  principes. La Responsabilité et l'équivalence entre droits et devoirs à tous les niveaux,  le libéralisme économique,  la solidarité,  le choix d'une évolution réaliste et progressive dans le social et le sociétal,  l'Europe... 

 

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 07:15

 

 Dans l'excellente rubrique "Mauvais esprit", de Michel Richard, dans Lepoint.fr...

 

Quel dommage que les socialistes ne soient pas au pouvoir ! L'euro serait sauvé et l'Europe avec. La crise elle-même n'aurait qu'à bien se tenir. Car le PS sait exactement ce qu'il faut faire. Et ce qu'il faut faire, c'est tout simple : évidemment changer le régime fiscal, évidemment réduire les déficits, sans oublier de favoriser la croissance, mais c'est avant tout créer des euro-obligations.

 

Or, voilà précisément ce que cet "incapable" de Nicolas Sarkozy n'a pas réussi. Pas un candidat à la primaire socialiste et pas un collaborateur de l'un ou l'autre de ces candidats n'a eu de mots assez durs pour vilipender ce président qui a abdiqué, qui a reculé, qui a renoncé : l'Allemagne d'Angela Merkel ne veut pas de ces euro-obligations et Nicolas Sarkozy est donc évidemment coupable de ne l'avoir pas fait changer d'avis.

 

C'est là qu'est notre grand regret : n'avoir pas vu Martine Aubry, ou François Hollande, ou Ségolène Royal, en pleine crise boursière, déployer tous leurs charmes pour imposer ces fameuses euro-obligations salvatrices et ne faire qu'une bouchée de l'intransigeante Angela Merkel.

 

Car il n'est pas permis de douter, ils auraient réussi. C'est Pierre Moscovici qui le dit tout tranquillement : "Les socialistes sont capables de convaincre Mme Merkel là où Sarkozy a baissé pavillon" (Marianne du 20 août).

C'est trop bête, voir ce malheureux Sarkozy se colleter laborieusement avec une Allemagne qui se permet d'avoir des idées bien à elle, alors qu'il serait si facile au PS de la mettre dans sa poche.

 

Quelle occasion manquée : on aurait vu une France séductrice, charismatique, messianique, faire oublier ses montagnes de dettes et s'imposer sans coup férir en leader d'une Europe à elle toute dévouée.

Une France membre d'une Union à 27 membres et d'une zone euro à 17 pays, être néanmoins seul maître à bord.

 

On achète tout de suite...

 

Michel Richard

 

 

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 16:23

 

Le billet d’Eric SEYDOUX

 

Désolé, mais j’ai déjà donné.

 

Je n’en peux plus, arrêtez avec ce feuilleton d’été, je vous en prie, ne m’en parlez plus, c’est nul, c’est complètement loupé, c’est une histoire à dormir debout. Sexe, politique et fric, ça commence à dater, c’est ringard et en plus c’est bâclé. Il y a des limites, il faut tout de même que cela tienne un minimum la route, arrêtez s’il vous plait de vous moquer du monde. Je puis vous assurer que même sur Internet, le moindre blog n’aurait jamais accepté une histoire pareille, et avoir l’audace de nous la raconter à la télé à des heures de grande écoute, j’avoue être totalement perturbé !

 

Ecoutez ça ! C’est l’un des types les plus puissants au monde, richissime, français de surcroît, qui un jour à midi, au lieu de partir traiter des affaires de la plus haute importance,  préfère aller conter fleurette à une femme de ménage. Celle-ci lui accordera une « relation consentie » ou non, selon la version. Moi je veux bien tout ce que l’on veut, mais il y a tout de même des limites, le pire des producteurs de navets de série X n’aurait jamais osé proposer un truc pareil.

 

Non vraiment l’été, la télé c’est du grand n’importe quoi, tout le monde file en vacances, et nous on doit se débrouiller comme l’on peut avec des séries à trois balles, des reportages milles fois diffusés, j’allais oublier, le tour de France, vous excuserez du peu, et maintenant ce mauvais feuilleton tourné outre atlantique, dans lequel bien évidemment, nous Français avons le mauvais rôle.

 

J’aurais mieux fait de partir en vacances dites-vous ? Certes, mais je vous signale que même en vacances je regarde la télé, rien que dans mon camping-car, j’en ai deux. Donc vous voyez, cela ne règle rien. Tenez, là, pendant que je vous parle, je zappe pour essayer de trouver quelque chose de correct, à part les chaînes d’information en continu et encore qui répètent toujours les mêmes informations, rien, strictement rien...

 

« Alerte info » sur i télé, ah, quand même ! c’est quoi encore cette affaire ? Un bandeau passe et repasse. Quoi ? Les programmes de la rentrée, déjà ? Qu’est ce que je vous disais, pour cet été c’est râpé, enfin voyons tout de même.

 

Je n’arrive pas à y croire ! on nous annonce que pour septembre, une version française est en préparation, c’est son jeune producteur qui l’a annoncée à « C’ dans l’air ». Le casting a commencé lundi 11 juillet au 36 Quai des Orfèvres.

 

Toujours la même tarte à la crème. C’est l’histoire d’un homme politique très puissant et très influent, que personne, mais vraiment personne, pas même ses opposants, les plus farouches comme les plus obscurs, n’osent contrarier, à un point tel  que la fille de son éphémère ex maîtresse avec laquelle il avait eu une « relation consentie » mais brutale, filleule de sa première femme, copine de la fille qu’il a eu avec cette dernière, a attendu huit ans pour déposer plainte pour tentative de viol ; il a voulu avoir avec elle une relation « non consentie »…Je ne vous dit pas le souk. Les critiques sont très réservées, d’autant que le feuilleton d’été a fait  un vrai flop. Les Français n’aiment pas ce genre. On dit que ce n’est pas conforme à leur esprit gaulois.    

 

En ce qui me concerne j’attends de voir, mais je vous le dit tout net et je vous préviens par avance, si c’est un remake du  feuilleton de l’été, ne comptez pas sur moi pour disserter la dessus. Désolé, mais j’ai déjà donné.

 

Eric SEYDOUX

 

 

 

 

 

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 21:11

 

Le billet d’Eric SEYDOUX

 

Jesuisraciste.com !

 

Il paraît que je suis raciste ! C’est la télé qui me le répète chaque jour que Dieu fait. J’en suis vraiment contrarié, au début je n’en dormais plus. Mais que voulez vous, c’est ainsi. C’est comme lorsque l’on vous annonce que vous avez une mauvaise maladie. Que pouvez-vous faire ? Crier à l’injustice ? Vous savez bien que cela ne sert à rien. Alors, on vit avec. On se dit qu’avec l’âge ce sont des choses qui arrivent souvent. Je dois reconnaître que depuis un moment, cela   ne collait plus trop, j’avais quelques symptômes, mais je n’arrivais pas à y croire et puis il a fallu me rendre à l’évidence. D’ailleurs, jugez par vous-même !

 

Français de souche, je suis (totalement) contre la discrimination positive, Yannick NOAH n’est pas (et de loin) ma personnalité préférée, l’émission de RUQUIER  « on n’est pas couché », (avec Eric ZEMOUR ) est mon émission favorite, je n’ai pas été outré que la FFF ait posé (même maladroitement) le problème des bi nationaux, l’exécution de BEN LADEN n’a suscité de ma part aucun questionnement (mais vraiment aucun), j’ai dit (à des intimes) que je trouvais que Marine LE PEN avait du talent (je m’étais surpris à le penser).

 

Cela vous suffit-il ? Non, vraiment, vous en voulez encore ? Djamel DEBBOUZE n’arrive pas à me faire rire (je le trouve même lourdingue), AKHENATON, rappeur marseillais, militant intellectuel antiraciste, converti à la religion musulmane et fils d’immigrés italiens, me fait marrer, j’adore les chroniques d’Elisabeth LEVY, (détestée par la gauche la plus bien pensante) enfin je ne supporte plus (mais vraiment plus)  que l’on dise que les français sont racistes (moi excepté puisque, par hypothèse, je le suis).      

 

Reconnaissez que le dossier est accablant ! d’autant que j’en oublie, c’est sûr. Mais comment en suis-je arrivé là ? J’avoue que je ne sais pas. Que dois-je faire ? D’abord me dénoncer. C’est fait. Faire mon autocritique, c’est également fait. Et après ? Participer à l’émission « Toute une histoire » de Sophie DAVANT ou me faire interviewer par ARDISSON en deuxième partie de « Salut les terriens ». Je leur ai tout expliqué par écrit, ils ne m’ont pas répondu. (Je les comprends...) Ou alors, remède de cheval, ne plus regarder la télé, mais ça, je n’y arrive pas. Alors quoi ? Y a-t-il des stages, une thérapie quelconque, un traitement ? En désespoir de cause, j’avais pensé m’abonner à  MEDIAPART, mais des amis me l’ont fortement déconseillé, il paraît que cela peut avoir l’effet inverse à celui escompté ;  certains abonnés ont même fini au Front National. Je suis totalement désespéré, quelqu‘un peut-il m’aider ? Merci d’avance. (M’écrire svp à mon adresse Jesuisraciste.com !)

 

Eric SEYDOUX

 

 

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 05:12

 

Le billet d’Eric SEYDOUX

 

Quel cauchemar !

 

New York, 19 mai 2011, en cette fin d’après midi poisseuse, Camille et Anne sortent de la Cour suprême, elles se serrent l’une contre l’autre, elles titubent, elles trébuchent, belles et silencieuses, avec pour seul bruit les moteurs des caméras, elles s’engouffrent dans la lourde Buick noire qui démarre sous le feu des projecteurs, elles l’aiment passionnément, unies dans leur amour et leur douleur, elles partent vers leur destin…

 

Manhattan, 6 juin 2011, non coupable a dit son avocat, elles savent qu’il est innocent ; 74 ans a dit cet horrible procureur, un sentiment d’injustice les assaille... BHL, surgit alors d’on ne sait où, outré il « invite la Cour à plus de mesure », Jack comparait à son tour,  il s’étonne de tant de tintouin, Alain lui succède excédé, « c’est juste inimaginable, c’est plus que pour un génocide !», enfin, Vincent qui à cette occasion fait sa rentrée, philosophe sur le drame qui touche un des leurs. Sur ce, « l’audience est suspendue !», tonitrue le président.

 

A la reprise, la chaleur est de plus en plus étouffante, l’exaspération est à son comble, tout le monde retient son souffle, le drap blanc immaculé, enfin apparaît, Anne et Camille livides, le soulèvent lentement, la vérité va enfin jaillir, une voix venue d’on ne sait où, annonce alors en anglais… Mesdames et messieurs, vous êtes priés de rejoindre vos places et d’attacher vos ceintures…  Il se réveille en sursaut, Dieu soit loué, quel cauchemar ! Seul le chef de cabine est là. Pas d’immigrée noire en situation précaire, pas de veuve éplorée élevant seule son enfant,  pas même de femme de chambre…Il aura certainement mangé  quelque chose qu’il n’aura pas supportée ; en first class c’est toujours la même histoire, on mange beaucoup trop. Quel cauchemar ! 

 

Eric SEYDOUX

 

 

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 07:37

 

Le Billet d'Eric Seydoux...

 

La droite n’a que trop tergiversé…

 

Paris année 2006, le « dilettante lover » comme on le surnomme, ne passa pas les primaires de son parti. « Manque de motivation » avait conclu sèchement le jury. Il quitta alors la France  pour se faire oublier, mais ce fut là son erreur. Chacun sait bien qu’en politique, comme en amour, l’éloignement inspire le désir et « le rebond succède toujours à l’oubli. » Il n’eut pas longtemps à attendre, les instituts en firent le vainqueur de 2012, « dans tous les cas de figures ». Le séducteur ne fut pas insensible à cet hommage. Il sera candidat.

 

Ses amis lui préparent le terrain : réduire les hauts salaires, dénoncer l’arrogance des riches, l’indécence de leur train de vie, protéger les femmes, les immigrés, stigmatiser une justice qui n’a jamais été aussi inégalitaire…Il mettra tout cela en musique.     

 

New York, 14 mai 2011, mille préoccupations l’assaillent en ce début d’après midi, une fille d’un premier lit à déjeuner, un avion pour l’Europe dans moins de trois heures, la chancelière,  la Grèce, un crochet par la France pour de nouveaux contacts. Il doit maintenant libérer sa suite, le temps d’une douche, c’est sûr qu’il sera en retard, la femme de chambre est déjà là, elle s’affaire...

 

Ni prostré, ni honteux, sympa d’après ses gardiens, de plus en plus détendu pour la presse. Viol ? « Seulement » tentative ?  Selon ses avocats, les plus grands de New York, il plaidera l’acte consenti. La caution ? Les honoraires ? L’appart ? Chacun se défend avec ses moyens a dit François  HOLLANDE.

 

A Paris, dans les couloirs de l’Assemblée Nationale, Jean-Marc AYRAULT prend la parole devant la presse internationale, tout le Palais Bourbon frémit, on connaît ses exigences morales, sa totale intransigeance, sa rigueur proverbiale. Il vitupère, récrimine, s’indigne : « C’est inadmissible, inacceptable, je suis outré…  la droite n’a que trop tergiversé sur le retrait immédiat ou non des panneaux radars... »

 

Eric SEYDOUX

     

 

 

 

 

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 13:40

 

Une nouvelle rubrique régulière:  Le billet  d’Eric SEYDOUX

 

 

Aujourd'hui,  

Comme c’est beau un sondage !  

 

 

Comme c’est beau un sondage ! Des chiffres, de beaux chiffres, bien propres, bien nets, bien alignés, bien ordonnés sur leur support médiatique, avec devant des noms, ou une question, courte de préférence, ou des sigles, mais qu’importe, seuls les chiffres comptent. Tranchants comme des lames de rasoir, ils claquent comme des voiles au vent, ils annoncent l’avenir.

 

Cartomanciennes, diseuses de bonne aventure, qui prédisaient l’amour, l’argent, le bonheur ou le malheur,  augures qui décidaient de la guerre ou de la paix, remplacés, progrès oblige, par des méthodes scientifiques, forcément plus fiables, forcément plus irrésistibles et donc plus décisives.

 

Ils font preuve et sont vérité. Bons, ils encouragent, mauvais, ils sont écartés, jusqu’au prochain… plus bienveillant.

 

Dissolution, candidature, désistement, ralliement, rupture, union, confédération, alliance ; sans sondage, est ce imaginable ? …Ils font et défont les rois, infléchissent les politiques, orientent les mouvements, complètent les programmes. Foin de réflexions ou de stratégies alambiquées, avec eux, la politique est un jeu d’enfant.

 

Sauf qu’il y a les évènements de la vie. L’irrationnel, le sort, la bonne ou la mauvaise fortune, le grain de sable… Une chambre libérée trop tard, un portable oublié, une police zélée, une juge acariâtre et tout s’écroule, prédictions, prévisions, recomposition, droitisation. Ceux qui étaient voués aux gémonies vont au ciel et les autres en enfer, ceux qui se « repositionnaient » patienteront encore un peu, en attendant d’autres sondages, pour de nouvelles initiatives, pour de nouvelles aventures, pour de nouveaux repositionnements…              

 

       

 

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 16:14

 

Par Philippe Cohen, pour Marianne 2…

 

Dans son dernier numéro, le Nouvel Observateur, par les signatures de Laurent Joffrin et Ariane Chemin, mettent gravement en cause Marianne2 et Philippe Cohen, les accusant de «décontaminer» les idées du Front national. Philippe Cohen leur répond ci dessous.


Quand j’étais petit, j’étais trotskiste. J’ai passé de longues après-midi ensoleillées – je vivais en Provence - à étudier, sous la dictée de brillants intellectuels, comment les staliniens, dans les années 1930, faisaient le lit du fascisme grâce à la fameuse théorie du social-fascisme. En Allemagne, en Italie ou en France, des bureaucrates déguisés en savants marxistes mettaient dans la tête des ouvriers que l’ennemi prioritaire n’était pas constituée par les hordes de chemises brunes qui défilaient dans les rues la main levée, mais par les braves sociaux-démocrates qui détournaient les masses de l’esprit révolutionnaire. Et tandis que la droite proclamait plutôt Hitler que le Front Populaire, les partis communistes beuglaient qu’Hitler était moins dangereux que les chefs des partis socialistes.

 

C’est à cette leçon d’histoire, grand classique des écoles de formation trotskistes et à cette fameuse théorie du social-fascisme que me fait songer la dernière livraison du Nouvel Observateur de ce matin (jeudi 

Revenu pour la troisième fois au Nouvel observateur, il tient à cœur à Laurent Joffrin de réorienter le journal à gauche. Il a donc voulu frapper un grand coup. L’actualité s’y prête quand les pauvres bobos urbains que nous sommes pensent, en s’asseyant sur la banquette du métro, que l’un des quatre voyageurs pourrait voter Marine Le Pen. Donc logiquement, dans un numéro consacré à la montée de la Présidente du FN, le Nouvel observateur se devait de réfléchir sur les responsabilités de chacun. Le journal pourrait, par exemple, déplorer que ni le PS ni le Parti de Gauche ni Europe Ecologie n’aient lancé de grande campagne d’indignation contre les 83 milliards de profits des entreprises du CAC 40 en 2010 (le double de 2009). Il pourrait inciter ces mêmes partis à dénoncer le fait que, dans la France de 2011, 25% de salariés gagnent moins de 750 euros. Il pourrait remettre en cause la façon dont toute une gauche, qui ne fut pas sous-représentée au Nouvel Observateur, a diffusé l’idée que l’industrie était ringarde et que notre avenir résidait dans les nouvelles technologies et les services.    


Or, l'Obs fait tout l’inverse : si Marine Le Pen prospère d'après l'Observateur et Joffrin, ce serait d’abord grâce au travail de « préparation idéologique » menée par des individus louches... dans mon genre. Une grande partie de l’éditorial de Laurent Joffrin et un article d’Ariane Chemin désignent les anciens de la Fondation Marc Bloch qu’avec quelques amis, j’ai créé en 1998, comme les premiers responsables de la « lepénisation des esprits ». Ceux-là, donc, « décontamineraient la pensée FN ». Passons sur le fait que ladite Fondation n’a jamais été réputée pour accueillir des médecins et des notaires mais plutôt des profs et des journalistes et qu’elle n’existe plus depuis huit ans. Passons sur le fait qu'une enquête élémentaire sur le destin de ses adhérents démontrerait qu'on retrouve beaucoup d'entre eux dans toutes les écuries de la gauche et de la droite, de Mélenchon à Sarkozy en passant par Montebourg, Bayrou,etc.
 

Contrairement à ce qu’écrivent Laurent Joffrin et Ariane Chemin, je ne me suis jamais revendiqué du souvernainisme ni du national-républicanisme, étiquette qui se voulait infamante inventée par Edwy Plenel en 1998 pour stigmatiser la Fondation Marc Bloch (1) que, déjà à l’époque, les bien-pensants désignaient comme un dangereux rassemblement « rouge-brun ». Et puisqu'elle m'accuse d'être un « passeur » de l’idéologie lepéniste, j’attends d’Ariane Chemin qu’elle communique aux lecteurs du Nouvel Observateur ou du Nouvelobs.com les nombreux articles que j’ai écrit sur l’identité nationale ou l’islam. Qu'elle le sâche, il y en a fort peu. Je m'intéresse davantage à la mondialisation et à la crise, souvent, en effet, pour critiquer les faiblesses de la gauche sur ce terrain.  

 

Plus embêtant encore : Laurent Joffrin évoque un « républicain national de Marianne » derrière lequel les lecteurs de l’Obs n’auront aucun mal à me désigner puisque ma photo figure en gros pour illustrer l’article d’Ariane Chemin. Nous voilà donc ramenés au social-fascisme à la mode Joffrin : je serais donc l’un des « passeurs » de l’idéologie frontiste. Pourquoi ? Quel crime ai-je commis ? Ai-je sauté sur les genoux de Jean-Marie Le Pen ? Suis-je parti en vacances sur son bateau en Méditerranée? Non, j’ai, dans un article publié le 17 janvier, évoqué la « sophistication » du programme mariniste et repéré une influence « chevènementiste ». J’invite donc Laurent Joffrin à lire l’enquête que Marianne publie dans son prochain numéro. Il y lira qu’en effet d’anciens chevènementistes influencent aujourd’hui la présidente du Front et font partie de son cabinet.   

 

Voilà plus d’un an en effet que je m’efforce, dans mes articles sur « le relais influent » que constitue selon Ariane Chemin, Marianne2, d’alerter les électeurs de gauche et les républicains en général sur la menace que constitue Marine Le Pen aujourd’hui : un véritable hold-up sur la doctrine et les valeurs républicaines. De la même façon que Le Pen père avait préempté le drapeau tricolore abandonné par la gauche dans les années 80, Le Pen fille tente de récupérer la laïcité et l'égalité abandonnées par une grande partie de la gauche au profit de ce qu’elle appelle la diversité, le nouveau concept utilisé pour remplacer la « différence » exaltée dans les années 1980. Qui rend donc un fier service au Front national ? Ceux qui veulent nous rejouer à la virgule près la « quinzaine anti-Le Pen » de 2002 et se contenter de dénoncer la lepénisation des esprits ? Cet anti-fascisme d'opérette a largement fait la preuve de son inefficacité. Le numéro d’anti-fascime signé Joffrin est d’autant plus désolant je partage son analyse sur la responsabilité de la gauche dans la percée mariniste (1): son refus d’accepter que certains quartiers populaires sont moins sûrs que les environs du Flore, son oubli de la nation au profit d’une Europe aujourd’hui en panne, son adhésion totale au libre-échangisme le plus débridé, sa passivité face à la finance, tout cela a éloigné le peuple de la gauche. Celle-ci est donc, tout autant que la droite responsable de la percée lepéniste. Et Laurent Joffrin devrait comme moi dénoncer ces Jean Moulin de pacotille qui, par leur ignorance de la vraie situation du peuple, offrent un boulevard à quatre voix au Front national.   

 

(1) Notre ami Régis Debray lui avait fort bien répondu dans un petit livre - Le Code et le glaive, Albin Michel - dont le temps, me semble-t-il, a bonifié la valeur.  

  

(1) J’ai publié quelques livres (Le Bluff républicain en 1997 et Protéger ou disparaître en 1998) et des dizaines d’articles sur ces thèmes.  

 

 

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 20:45

 

Franz-Olivier Giesbert, Le Point du  23 12 2010...

 

 

L'heure des bonnes résolutions de début d'année arrive doucement et il est temps de commencer à y réfléchir sérieusement. Voici quelques propositions :

- On ne dira plus jamais, quand il neige dru : "Mais que fait le gouvernement?"

 

- On ne laissera plus les ronchons rabâcher: "C'est la crise" tant qu'il reste encore un peu de croissance.

 

- On fera taire les rabat-joie qui, sans même connaître la fin de l'histoire, vaticinent déjà sur le thème: "Obama a échoué".

 

- On coupera le sifflet à ceux qui voudraient que tous les Arabes soient musulmans et tous les musulmans, intégristes.

 

- On ne répétera plus, à chaque secousse financière, la sébile à la main: "L'Allemagne paiera". On sait ce qui s'est passé la dernière fois qu'on l'a dit.

 

- On cessera de penser que la vie s'arrête à 50, 60 ou 70ans: selon le magazine "The Economist", elle commence même à 46ans.

 

- On ne fera plus le procès de la chasse ou de la corrida en mangeant son plat de viande rouge.

 

- On ne laissera plus la conversation partir sur Nicolas Sarkozy à tous les repas que Dieu donne.

 

- On cherchera à comprendre, ce qui paraît impossible, le projet socialiste.

 

- On ne contredira plus les imbéciles qui expliquent qu'il faut sortir de l'euro, dévaluer, relancer l'économie, dépenser plus, s'endetter davantage et laisser filer l'inflation pour que la croissance revienne: les imbéciles ne changent jamais d'avis, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

 

- On achètera tous les jours, par solidarité, des journaux chez les diffuseurs, marchands ou kiosquiers, qu'une nouvelle grève du Syndicat du livre a pris en otages et met en péril.

 

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voir aussi sur le même blog: les voeux du Président de la République: http://marcdhere.over-blog.com/article-les-voeux-du-president-de-la-republique-pour-l-annee-2011-64067681.html 

 

 

 

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 12:58

 

Franz-Olivier Giesbert, Le Point du 28 10...

 

 

Il y a décidément une exception française. La preuve, nous venons de vivre quelques semaines absolument exceptionnelles.

 

- La France s'est arrêtée à la suite d'un mouvement de grève déclenché contre l'allongement de l'âge légal de la retraite de 60 à 62 ans par des professions qui la prennent généralement à... 55 ans.

 

- Les grutiers du port de Marseille ont cessé le travail pour obtenir la réduction de leur temps de travail hebdomadaire à 12 heures pour un salaire de... 4 500 euros.

 

- Les syndicats qui mènent la danse ne représentent, à cinq, que 8 % des salariés, et encore, en comptant le secteur public. Cette sous-syndicalisation est au demeurant une des raisons du charivari social.

 

- Nous sommes le seul pays au monde où les lycéens ont, pour les représenter, de vrais syndicats qui s'occupent de tout, sauf du fonctionnement des lycées. Jeunisme qui s'étend aux étudiants, pour qui l'Unef réclame la prise en compte dans le calcul des retraites des années passées à l'université. Avant de demander sans doute la même chose pour les maternelles.

 

- Le patronat est tellement refroidi qu'il n'ose même pas ouvrir la bouche, de peur d'être traité d'ultralibéral, voire d'ultrafasciste.

 

- La gauche condamne la réforme des retraites et ses dirigeants participent aux manifestations, souvent en tête des cortèges, mais assurent aussitôt en privé qu'ils se débrouilleront, s'ils arrivent au pouvoir, pour ne pas la remettre en question.

 

- Les ministres du gouvernement ont appris qu'ils étaient dans la ligne de mire le jour où Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il allait procéder à un remaniement, en donnant même les noms de futurs limogés. C'était il y a six mois. Depuis, il les observe se tortiller. Une leçon de darwinisme appliqué.

 

Rassurons-nous. Il y a encore d'autres exceptions qui peuvent donner aux touristes d'autres raisons encore de venir nous visiter.

 

Franz-Olivier Giesbert, Le Point

 

Voir sur ce blog:  Retraites: sortie de crise en vue: http://marcdhere.over-blog.com/article-retraites-sortie-de-crise-en-vue-59422245.html

 

 

 

 

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:19

 

Par Elisabeth Levy, dans causeur.fr...

 

La jeunesse est dans la rue – en tout cas, quelques dizaines de milliers de ses représentants. Cette menace, toutes les générations l’ont proférée à l’adresse des gouvernants. Battre le pavé fait partie des rites d’initiation. Après tout, si ce groupe mythique que l’on appelle « les jeunes » s’incarne, de loin en loin, dans l’action collective, cela veut peut-être dire que l’individu-roi n’a pas totalement triomphé.

 

Alors, bien sûr, on peut juger que les lycéens sont à côté de la plaque en s’opposant à une réforme qui permet, faute de mieux, de sauver les meubles de la retraite par répartition. On peut trouver inquiétant et même déprimant qu’ils se soucient de l’âge auquel ils pourront cesser de travailler avant même d’avoir commencé, comme si l’âge adulte n’était plus un état désirable mais un mauvais moment à passer, comme si passer du lycée à la maison de retraite était la dernière utopie que l’on ait en rayon.

Il est vrai que, comme l’a excellemment observé Luc Rosenzweig, ces petits-enfants de soixante-huitards que l’on menace du chômage depuis l’enfance, voient leurs parents trimer quand leurs grands-parents, après avoir joui sans entrave et goûté aux joies des stocks-options, hésitent entre croisière et camping-cars : il y a sans doute de quoi être découragé.

 

Il n’est pas certain, cependant, que ce soient les plus précaires ou ceux qui sont le plus menacés de le devenir qui défilent dans nos rues et bloquent leurs lycées. « Chez moi, on est neuf. Alors je dois aller en cours pour avoir un bon métier plus tard. Ce blocage sabote notre avenir », déclare dans Libération Ryad, élève au lycée Voltaire. Bref, la révolte est encore largement un luxe de petits-bourgeois. Interrogée dans le même article, Sophia qui fait partie des initiateurs du blocus reconnaît qu’elle fait un peu ça « pour louper les cours ». Sophia aimerait être agent immobilier « pour avoir une belle maison et gagner assez d’argent pour finir dans l’humanitaire ». Si ce n’est pas de l’idéalisme. On notera au passage que ce 15 octobre, soit, plus d’un mois après la rentrée, Lucie-Lou, élève dans le même lycée, a réussi à assister à son cours de philo, le premier de l’année.

 

À les entendre s’exprimer, on se dit aussi que ces grands bébés ne comprennent pas grand-chose aux slogans qu’ils ânonnent avec une maitrise de la langue de bois digne des vieux routiers de la politique et du syndicalisme. Pour ma part, ce qui me rend perplexe, c’est l’aisance avec laquelle ils se considèrent à la fois comme des victimes et des ayants-droit : on dirait que leur problème n’est pas de changer le monde mais qu’on l’aménage pour eux. En se comportant comme des créanciers qui réclament leur dû, nos jeunes rebelles prouvent au moins qu’ils sont des Français comme les autres.

 

En les caressant dans le sens du poil, les socialistes qui sont assez contents que Sarkozy fasse le sale boulot, même mal, font preuve de démagogie et d’une bonne dose d’hypocrisie. Reste qu’en agitant le spectre de la violence pour discréditer les manifestants, c’est le gouvernement qui se montre irresponsable.

Avoir peur de la jeunesse ou faire semblant d’avoir peur, c’est admettre qu’on est incapable de maintenir l’ordre. Que le gouvernement critique politiquement ceux qui le défient dans la rue, c’est de bonne guerre, qu’il tienne bon face aux grévistes, c’est logique, mais la mission du ministre de l’Intérieur et de la police est aussi de garantir l’exercice du droit de manifester. Après tout, peut-être que les jeunes sont cons, mais ça aussi, c’est un droit.

 

Elisabeth Levy

 

Causeur.fr : http://www.causeur.fr/manifs-interdites-au-moins-de-18-ans,7628

 

 

Remarque complémentaire de  Marc d'Héré

 

 Pendant que les grèves s'effilochent et tendent piteusement vers zéro, les syndicats s'énervent, les  manifestations de lycéens deviennent violentes,  Chérèque, de plus en plus irresponsable,  lance dans la mélée  les routiers CFDT avec comme objectif de bloquer le pays...Heureusement  que le gouvernement garde son calme.  

 

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