Les médecins ont finalement eu gain de cause. En déplacement vendredi à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), Nicolas Sarkozy, accompagné de Roselyne Bachelot, sa ministre de la Santé, a annoncé que la consultation des généralistes allait passer de 22 à 23 euros d'ici le 1er janvier 2011.
C'était "une revendication légitime", a réagi la ministre de la Santé, qui s'était exprimée sur ce sujet avant même les annonces du chef de l'Etat. Sur RMC, elle avait ainsi expliqué plus tôt dans la matinée que le report de cette hausse n'avait qu'une explication: la crise économique: "Nous sommes dans des difficultés financières, une crise financière qui nous ont empêché de faire cela. Ce n'était absolument pas un mépris, ni un refus, c'était le fait que nous avions reporté ces mesures", a justifié la ministre. "Je suis en train de m'attacher à ce que cette revendication aboutisse le plus vite possible", a-t-elle précisé, en reconnaissant que "la rémunération à l'acte n'est plus suffisante". Elle a donc été entendue.
Dans un communiqué publié à l'issue de l'intervention de Nicolas Sarkozy, l'Elysée annonce ainsi que la hausse sera effective dès le 1er janvier 2011. Un geste qui ne restera pas sans suite.
Le chef de l'Etat a ainsi annoncé le lancement d'une "grande consultation sur la médecine de proximité" afin d'apporter des réponses à la crise traversée par le monde de la santé. Elisabeth Hubert, médecin généraliste et éphémère ministre de la Santé d'Alain Juppé, est chargée de mener à bien cette mission. L'Élysée lui a assigné trois objectifs: "donner un nouvel élan au dialogue avec les médecins, permettre à tout le monde (syndicats, médecins de terrain, autres professions de santé, élus et patients) de s'exprimer et faire des propositions modifiant l'exercice libéral". La consultation durera jusqu'à fin septembre.
JDD.FR
Le prix de la consultation chez un médecin généraliste passera de 22 à 23 euros "à la fin de l'année", a annoncé vendredi Nicolas Sarkozy à l'issue d'un déjeuner de travail avec des professionnels de la santé en Seine-Saint-Denis.
"On en a profité pour annoncer avec Roselyne Bachelot (ministre de la Santé, ndlr) que la consultation passerait de 22 à 23 euros à la fin de l'année, la décision est prise", a déclaré M. Sarkozy à la presse.
Dans un communiqué publié à l'issue de l'intervention du chef de l'Etat, l'Elysée a précisé que cette hausse entrerait effectivement en vigueur à compter du 1er janvier 2011.
Le chef de l'Etat a également souhaité que les médecins spécialistes de médecine générale "aient le droit de coter leurs consultations en tant que spécialistes, au moyen de la lettre-clé +CS+" et que l'acte du médecin généraliste, coté par la lettre-clé "C" et actuellement fixé à 22 euros, soit revalorisé, selon ce texte.
La hausse du tarif de la consultation était l'une des revendications des médecins libéraux.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs annoncé que l''ancienne ministre de la Santé Elisabeth Hubert serait chargée de conduire la "grande concertation" sur les difficultés auxquelles est confrontée la médecine de proximité
"Il faut apporter des réponses structurelles au malaise de la médecine de proximité. Je veux m'y investir avec la ministre de la Santé (Roselyne Bachelot), nous avons donc décidé de confier à Elisabeth Hubert, que je remercie de l'avoir acceptée, une mission qui va s'étaler entre le mois de mai et le mois de septembre", a déclaré M. Sarkozy.
Elle sera chargée de "nous proposer des mesures structurelles de façon à ce qu'il y ait des nouveaux jeunes qui souhaitent épouser la carrière de généraliste, de nouveaux médecins qui souhaitent épouser l'itinéraire de la médecine de proximité", a-t-il ajouté devant la presse.
Médecin de formation, le Dr Elisabeth Hubert a été députée (RPR) de Loire-Atlantique et fut quelques mois ministre de la Santé et de l'Assurance maladie du premier gouvernement Juppé en 1995. Elle est aujourd'hui la présidente de la Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile (Fnehad).
AFP