Au-delà d'une rhétorique calculée, au-delà des bons mots pour lesquels François Hollande témoigne d'une certaine aisance selon l'expression de Laurent Fabius, le candidat socialiste a commis trois fautes.
La première est de prôner l'affaiblissement de l'exécutif, ce qui ferait courir un risque majeur à notre pays dans la période d'instabilité et de crise que nous connaissons.
La deuxième, c'est de n'avoir pour seule modalité de sortie de crise que l'augmentation de la fiscalité comme remède miracle. Cela conduirait à aggraver la situation économique de notre pays sans résoudre les problèmes de fond qui se posent.
Mais - et c'est beaucoup plus grave encore - sa troisième faute est d'avoir commis un dérapage irresponsable en attaquant la chancelière allemande Angela Merkel dans son propos.
Pendant que le Président de la République se bat sur tous les fronts pour construire des solutions avec la chancelière allemande Angela Merkel, notre partenaire historique dans le couple franco-allemand, le dérapage du candidat socialiste est tout simplement dangereux.
Vouloir être aux responsabilités en 2012 suppose d'être responsable en 2011.
Marie-Anne Montchamp
Conseillère politique de l'UMP