L’UDI est un parti centriste et comme tout parti centriste elle est difficile à définir.
Qui pourrait dire, aujourd’hui ce qu’est l’UDI, quelle est sa vision, quelles sont ses idées forces, ses objectifs ? Quelle est sa personnalité ?
La réponse donnée par l’UDI elle-même se limite à l’affirmation de principes vagues et valables pour tous les autres partis républicains. Les centristes de l’UDI se disent : humanistes, laïcs et Européens, ce qui convient assez bien pour définir aussi l’UMP ou le PS.
En réalité, un parti centriste n’est qu’une fraction de droite modérée, aux convictions peu assurées, aux idées un peu floues et changeantes, regroupée derrière un leader qui n’a pas trouvé sa place dans le parti de droite dominant.
A la différence des grands partis de gauche ou de droite qui continuent à jouer les premiers rôles même en l’absence de leaders de premier plan, parce qu’ils sont basés sur des idées, des convictions, privé de leader charismatique (comme ont pu l’être Lecanuet, Giscard ou Barre) un parti centriste disparaît rapidement ou ne joue qu’un rôle politique accessoire.
L’UDI qui a eu un semblant d’existence avec Jean-Louis Borloo, n’en n’a plus depuis son départ, non pas qu’elle ait moins d’idées (elle en a toujours aussi peu) mais elle n’a plus de leader capable de maintenir son unité et de l’imposer dans le débat et le combat politique.
Son destin est de disparaître ou de continuer à vivoter de manière marginale, ne s’appuyant plus que sur quelques barons locaux et les élus que le parti de droite lui octroiera pour la remercier d’avoir permis de ratisser un peu plus large.
PRG de droite, supplétif de l’UMP, l’UDI ne pourrait jouer un rôle que dans les situations où elle serait en capacité de mettre en œuvre son pouvoir de nuisance en menaçant son allié de le faire perdre …Perspective exaltante s’il en est pour des militants sincères !
Elle pourrait, il est vrai, en se ralliant à François Bayrou, prolonger son existence, mais, compte tenu de l’usure de ce « chef » éventuel, de moins en moins charismatique, cela ne l’emmènerait sans doute ni bien loin ni bien longtemps.
Pour les militants qui refuseront de se jeter dans les bras de Bayrou et qui ne se satisferont pas de ce rôle d’auxiliaire de l’UMP, mais qui voudront continuer à militer utilement, une solution va s’offrir à compter du 30 mai prochain : rejoindre le « nouveau parti de rassemblement » qui va se créer autour de Nicolas Sarkozy.
Rien ne presse, nous pouvons prendre le temps de la réflexion, celui aussi de l’observation attentive de la réalité du renouveau de la droite sous l’impulsion de l’ancien Président, dont le retour est loin d’être l’échec décrit par les médias.
Je suis persuadé que, au final, nous serons nombreux à franchir le pas et à nous retrouver autour de Nicolas Sarkozy pour participer activement et utilement à la RECONQUÊTE.
Marc d’Héré