Sarkozy : La France sera au rendez-vous
La France "est totalement déterminée à soutenir l'euro et à soutenir la Grèce", dont le plan de sauvetage est "crédible", a déclaré jeudi le président français Nicolas Sarkozy, en visite à Pékin. "Nous faisons confiance au gouvernement grec et nous travaillons d'arrache-pied pour que tout ceci se mette en place sans délai", a ajouté le président.
"La France prendra toute sa part. Nous serons au rendez-vous", a-t-il ajouté à la sortie d'un entretien avec Wu Bangguo, président de l'Assemblée nationale chinoise, au deuxième jour de sa visite à Pékin. Nicolas Sarkozy a, par ailleurs, insisté sur "la parfaite entente entre l'Allemagne et la France" sur les moyens de résoudre la crise de la dette grecque. "J'ai constamment la chancelière (Angela Merkel) au téléphone, on se voit", a ajouté Nicolas Sarkozy. "J'ai été très satisfait des déclarations de (...) la chancelière sur la crédibilité du plan grec , sur sa détermination à mettre en application le plan européen de soutien à l'euro", a-t-il ajouté alors que Berlin a été très réticent à venir en aide à la Grèce.
"Devoir de solidarité"
Pour Nicolas Sarkozy, "il faut bien comprendre que, dans cette affaire, il ne s'agit pas seulement de la Grèce. Il s'agit de l'euro, c'est notre monnaie commune. Nous y sommes attachés, ceci nous crée des obligations et un devoir de solidarité, nous assumerons." "La France s'est mise en position de remplir ses obligations pour lutter contre la spéculation. Le plan qui a été défini par l'Europe sera appliqué de façon importante, nous ne laisserons pas la spéculation agir à son gré pour déstabiliser tel ou tel pays", a dit le chef de l'État français au sujet de la crise déclenchée par les déficits abyssaux grecs, qui a entraîné la panique sur les Bourses et une chute de l'euro.
Des responsables de la Commission, de la Banque centrale européenne et du FMI sont actuellement à Athènes pour se mettre d'accord avec les autorités grecques sur les conditions en échange desquelles leur seront accordés les prêts des pays de la zone euro et du FMI. L'enveloppe de prêts promis pour 2010 dans le cadre de ce plan de sauvetage atteint quelque 45 milliards d'euros.
AFP et lepoint.fr
Fillon : harmonisation progressive des systèmes sociaux
Le Premier ministre, François Fillon, a plaidé jeudi pour "une harmonisation progressive" des politiques économiques et sociales des pays de la zone euro afin de renforcer la monnaie unique et éviter les attaques dont elle est l'objet, comme en ce moment avec la crise grecque.
"On ne peut pas avoir la même monnaie et avoir une organisation complètement différente d'un pays à l'autre", a déclaré le Premier ministre lors de l'inauguration d'un campus des métiers et de l'entreprise en Seine-Saint-Denis.
"On ne peut pas avoir la même monnaie et travailler 42 heures dans un pays et 35 ou 37 dans l'autre. On ne peut pas avoir la même monnaie et partir à la retraite à 67 ans dans un pays et à 56 ou 57 dans un autre. Ca ne tiendra pas très longtemps. Ou alors il faut accepter que notre monnaie commune soit menacée", a poursuivi le Premier ministre.
"Si on veut avoir la même monnaie, si on veut continuer à faire de l'Europe une zone de prospérité, notamment pour se défendre contre la montée des économies des pays émergents, alors il faudra bien que nous harmonisions progressivement nos systèmes économiques et nos systèmes sociaux, pour faire en sorte que notre monnaie corresponde à une réalité économique", a-t-il encore dit.
Les tractations pour finaliser l'aide internationale à la Grèce sont sur le point d'aboutir pour tenter de sauver le pays de la faillite et mettre ainsi un terme à la plus grave crise ayant affecté la zone euro depuis la création de la monnaie unique.
AFP et lepoint.fr