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Contact: marcdhere.mdh@gmail.com 

 RECONQUÊTE est un  mouvement en construction. Ce n'est pas un parti politique, mais un Cercle de Réflexion et d'Action, ouvert à tous ceux, à quelque parti qu'ils appartiennent, ou sans parti, qui se reconnaissent dans ses valeurs et  principes. La Responsabilité et l'équivalence entre droits et devoirs à tous les niveaux,  le libéralisme économique,  la solidarité,  le choix d'une évolution réaliste et progressive dans le social et le sociétal,  l'Europe... 

 

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 15:55


La politique de Nicolas Sarkozy  s’avère bien différente des caricatures assénées ça et là,  et ne peut être assimilée, dans sa richesse et la diversité de ses inspirations, à une politique de droite.  Si Nicolas Sarkozy est, comme il l’admet lui-même, « épidermiquement » de droite, si sa tradition, ses réflexes, certaines de ses déclarations, ses méthodes parfois sont d’un homme de droite (encore qu’il ait évolué depuis son élection),  il inspire et  mène une politique que l’on ne peut pas qualifier de droite: une politique de changement profond, de régulation ciblée, concernée par la solidarité, refusant les discriminations  et mise en œuvre par un gouvernement dont on ne peut que souligner la diversité. Cette politique, qui répond aux besoins urgents du pays,  convient tout à fait aux sociaux libéraux que nous sommes,  même si nous souhaitons, et c’est l’objectif même et la justification  de La Gauche Moderne,  contribuer à renforcer encore son aspect social.


 
Nous approuvons la politique étrangère de Nicolas Sarkozy dont la stratégie de dialogue, et de présence active  a renforcé le rôle de la France.   Plus ouvert que ses prédécesseurs de droite vis-à-vis des Etats-Unis, dont il accompagne notamment la lutte contre le terrorisme, il a obtenu que la France pèse davantage là où se prennent les décisions stratégiques. Les efforts déployés pour le Darfour, l’action pour la paix au Moyen-Orient passant par la relance des contacts avec la Syrie, le projet qui commence à se concrétiser d’une « Union Pour la Méditerranée », la stabilisation de la situation explosive de l’Ossétie ou de l’Ingouchie, la sortie du blocage de la situation de l’Union européenne par l’élaboration du traité de Lisbonne qui relance la machine Européenne, les réunions du G20 qui visent à traiter les racines du problème et d’aller vers une moralisation du capitalisme,  et qui doivent beaucoup à son initiative,   sont autant de succès à porter à son crédit.

 
La démocratie a connu de nouveaux progrès avec la  réforme des institutions qui  a permis d’élargir  l’intervention citoyenne – avec un droit d’initiative et une possibilité de saisine du Conseil Constitutionnel -  d’augmenter les pouvoirs d’initiative et de contrôle du Parlement et de mieux encadrer ceux du Président (qui, pour la première fois verra limités à deux le nombre possible de ses mandats). La pratique confirme cette évolution : le Président voit son temps de parole pris en compte, ce qui n’avait, jusqu’ici, jamais été le cas ;  le gouvernement n’a jamais été si ouvert et si divers, l’opposition se voit reconnaître au Parlement des droits et des pouvoirs nouveaux, avec notamment la présidence de commissions et un temps de parole accru par rapport à la majorité ;   la liberté d’expression et de critique est plus grande que jamais, dans la presse (souvenons-nous du temps où François Mitterrand faisait écouter les journalistes), mais aussi dans la majorité qui se montre bien indépendante, et jusqu’au sein du gouvernement.
  

La réponse à la crise, cherchant sur le long terme  une refondation et une moralisation du  capitalisme et  basée pour l’immédiat,  sur la relance vigoureuse de l’investissement utile, tout  en soutenant le pouvoir d’achat des salariés et des plus vulnérables, n’est pas une politique de droite et nous agrée. Au demeurant, elle réussit.


             La volonté de moderniser l’Etat, de réformer son fonctionnement tout en veillant à préserver son rôle et son autorité, d’alléger son coût global (qui limite toute marge de manœuvre notamment sociale), tout en améliorant le revenu des fonctionnaires, particulièrement celui des  plus engagés dans le service de l’Etat et des plus performants ;  la réforme de l’école pour lui permettre de limiter l’échec en accompagnant mieux  les plus faibles  et de  rendre, à coût supportable, un meilleur service; la politique d’autonomie des universités, et le soutien à la recherche et à l’innovation ; la réforme de la santé et de  l’hôpital à laquelle se sont opposés - notons le - les médecins les plus libéraux et qu’ont soutenu des progressistes comme l’ancien ministre socialiste de la santé Claude Evin;  la poursuite de la  réforme nécessaire des retraites menée dans la concertation avec  les organisations syndicales (jamais les organisations syndicales n’ont été autant consultées sur les grands sujets et appelées à négocier) ; la méthode de rénovation sociale, assise sur la ratification des  négociation entre acteurs sociaux; la loi de représentativité syndicale ; la reprise de la proposition de la CFDT de créer un Fonds d’Investissement Social pour favoriser l’emploi et la modification des règles d’indemnisation du chômage pour améliorer la couverture des plus précaires ; la politique d’amélioration du pouvoir d’achat des salariés par une action en faveur de la baisse des prix, une plus grande liberté donnée au travail, par la défiscalisation des heures supplémentaires et leur meilleure rémunération, par le  développement de l’intéressement et de la participation, et  l’incitation des  entreprises à négocier des augmentations de salaires ; la décision d’augmenter fortement  le minimum vieillesse, l’allocation d’adulte handicapé, le minimum retraite pour les agriculteurs; la généralisation du RSA (réforme emblématique de gauche) et son financement par une taxe sur le capital ; le Grenelle de l’environnement qui a permis le lancement de mesures ambitieuses et de long terme favorables à l’environnement et au développement durable et dont on commence à voir (malgré l’opposition d’une partie de la majorité) les   premières concrétisations ;  la poursuite de la lutte contre la délinquance et l’insécurité qui bénéficie d’abord aux plus modestes aux plus faibles et aux plus fragiles ; la suppression de la publicité à la télévision publique, qui lui permettra de se libérer des contraintes commerciales et de s’ouvrir davantage à la culture…   

Voilà quelques bonnes raisons, parmi d’autres,  pour que des responsables, des militants, des citoyens à la sensibilité de gauche, refusant le sectarisme comme le conservatisme,  n’aient aucune difficulté à soutenir l’action du Président de la République et à agir au sein de la majorité présidentielle.

Marc d'Héré

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commentaires

M
<br /> Une déclaration, que nous approuvons,  de Guéant: "Le président et le gouvernement opposent un refus catégorique à toute augmentation des prélèvements obligatoires. Ce serait le meilleur moyen<br /> d'affaiblir la croissance au moment même où elle redémarre. J'ajoute que dans le cadre de la discussion parlementaire, le gouvernement est ouvert à un réexamen des niches fiscales ou sociales."<br /> <br /> <br />
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M
<br /> François Fillon a insisté aujourd'hui sur la nécessité pour la majorité UMP de soutenir les réformes du gouvernement, en estimant que la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy "se joue" sur les<br /> trois prochains mois, selon des participants à la réunion hebdomadaire des députés UMP.<br /> <br /> Le Premier ministre a dressé la liste des réformes à mettre en oeuvre dans les prochains mois à l'occasion de l'ouverture de la session ordinaire du Parlement, selon ces témoins. Sur le changement<br /> de statut de La Poste, il a réaffirmé, selon ces mêmes sources, qu'il s'agissait non pas de la privatiser, mais de la moderniser.<br /> <br /> AFP<br /> <br /> Oui, La Gauche Moderne a l'intention, particulièrement dans cette période, de soutenir l'action du Président et de son gouvernement.<br /> <br /> <br />
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E
Tu me demandais un exemple de grande annonce même pas suivie d'un essai de mise en oeuvre.J'avais entendu des discours de Sarkozy annonçant que la Françafrique, c'était fini (repris par Bockel qui y avait cru, mal lui en a pris...).Il est certain que quand Bnogo remplacE Bongo, c'est le début de la fin...
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M
<br /> Non, NON, tu n'es pas honnête Elie.<br />  <br /> Je répondais à ton commentaire (voir plus haut) dans lequel tu estimais qu'un grand nombre des réformes ou des décisions que je mettais à l'actif de Sarkozy, étaient ratée ou n'avaient pas été<br /> faites. Je t'ai demandé de citer des exemples qui, dans mon texte, pouvaient justifier ta critique. Tu n'en cites aucun, ce qui prouve que ce que tu as écrit était infondé. <br /> <br /> Alors la Françafrique, je n'en parlais pas, c'est hors sujet et tu le sais bien, Elie. Que c'est difficile d'avoir un dialogue de bonne foi avec toi.  <br /> <br /> <br />
E
La Françafrique est un détail?
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M
<br /> Je ne comprends pas ce que ça à voir avec mon texte...<br /> <br /> Tu disais que je citais des choses qui avaient raté ou qui n'avaint pas été faites...Je constate que tu ne trouves aucun exemple de telles choses dans mon texte. Tu as donc dit n'importe quoi!<br /> Habituel mais dommage !<br /> <br /> <br />
E
Sympathique et peu convaincant mélange entre ce qui a été fait, ce qui a été partiellement fait, ce qui a été tenté et a été raté, ce qui a été promis et n'a jamais été tenté (effets d'annonce).
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M
<br /> Comme toujours ta critique ne me semble pas fondée et bien superficielle.<br /> <br /> Mélange? <br /> <br /> Ce qui a été partiellement fait a été fait, donc voilà déjà un "mélange" qui se justifie  me semble-t-il. Il est si rare en politique de faire l'intégralité d'une chose... <br /> Ce qui a été tenté et raté?  Ce qui a été promis et jamais TENTE?  Tu fais allusion à quoi d'important? (je suppose que tu ne t'attaches pas aux détails).<br /> <br /> <br />
D
Vous avez évidemment raison ...Mais cela fait des siècles que les français, ...héritiers des gaulois, ne sortent pas de leurs querelles partisanes...
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E
D'ailleurs, la preuve, c'est que les gens de l' UMP ont de plus en plus de mal à le soutenir...
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M
<br /> C'est vrai pour la frange la plus à droite. Heureusement ils ne sont pas suicidaires.<br /> <br /> <br />