Le premier semestre 2009 sera difficile. On sera alors au plus fort de la crise financière, économique et sociale. Certes, la situation particulière de notre pays, la politique du gouvernement et notamment le très ambitieux plan de relance, qui sera sans doute complété en mars, permettront à la France et aux Français de continuer à être moins touchés que d’autres. Malgré tout on ne pourra éviter un ralentissement de l’activité, une montée du chômage, une érosion du pouvoir d’achat (qui pour l’instant se maintient globalement grâce à la baisse des prix).
Même moins atteints que la plupart des autres européens, les Français traverseront durant les 6 mois qui viennent, des moments difficiles, qui ne peuvent que renforcer leur inquiétude et faire croître leur mécontentement. D’autant que ceux-ci seront attisés par la gauche et particulièrement par un parti socialiste, qui court après l’extrême gauche et veut faire oublier la persistance de ses divisions et l’inexistence de ses propositions, en se lançant dans une opposition frontale, se traduisant par des critiques systématiques et un soutien à toutes les manifestations, aussi violentes ou infondées soient-elles, à commencer par celles des lycéens, bientôt suivies par celles des personnels du « public » qui pourtant sont largement préservés des conséquences de la crise. Toutes manifestations et grèves, qui loin d’amortir les effets de la crise, les aggraveront forcément.
En complément à cette action, les socialistes ont entrepris, soutenus comme il se doit par Bayrou et la droite conservatrice chiraco-villepiniste, une obstruction systématique à l’Assemblée, visant à empêcher les réformes pourtant nécessaires, et à maintenir le plus longtemps possible un immobilisme qui correspond à leurs petites « ambitions » et retarde d’autant la sortie de crise.
Oui, la situation sera difficile et le soutien au gouvernement et au Président de la République sera plus nécessaire que jamais. Peut-être faudra-t-il même aller au-delà d’un soutien passif et habituel. Face aux blocages, aux manifestations, aux grèves, aux violences, peut-être sera-t-il nécessaire que notre soutien à la politique de « réforme juste » du Président de la République, s’exprime de manière plus concrète et plus active. Pétitions pour soutenir des projets ou manifestations pour montrer le large assentiment populaire à la politique suivie et rendre évident que les contestations diverses et bruyantes sont loin de représenter la majorité.
Sans doute devrons-nous nous préparer à intervenir de la sorte si cela était nécessaire et je souhaite que La Gauche Moderne soit capable de prendre à cette occasion toutes ses responsabilités.
Marc d’Héré