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 RECONQUÊTE est un  mouvement en construction. Ce n'est pas un parti politique, mais un Cercle de Réflexion et d'Action, ouvert à tous ceux, à quelque parti qu'ils appartiennent, ou sans parti, qui se reconnaissent dans ses valeurs et  principes. La Responsabilité et l'équivalence entre droits et devoirs à tous les niveaux,  le libéralisme économique,  la solidarité,  le choix d'une évolution réaliste et progressive dans le social et le sociétal,  l'Europe... 

 

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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 08:42

Par notre ami, Jean-Michel Behar
...


Il ne faut pas se leurrer. La chute du mur de Wall Street aura autant de conséquences pour le monde occidental que la chute du mur de Berlin en a eu pour le monde soviétique.

On peut assister à un renforcement du « capitalisme financier sauvage » pour conduire à une société du style « Soylent Green » où les plus pauvres ne pourront vivre que de miettes avec comme seules opportunités de « travail » l’emploi précaire, les petits boulots et où la démocratie vacillera de plus belle. Cette société ne pourra se fonder que sur la violence et comme toute expression de la violence, elle ne pourra avoir qu’un temps.

On peut aussi assister à une prise de conscience collective où l’on intégrera à sa vie d’autres objectifs que la seule consommation (d’autant que la consommation de masse, qui fut le fondement du capitalisme du XXème siècle paraît de plus en plus en mauvaise part face à la montée des cours des matières premières et de l’énergie).  Il s’agit là d’un choix de civilisation et le défi qui se présente aujourd’hui à tous ceux qui se sentent concernés par la chose publique est bien de mettre en place concrètement les bases de cette nouvelle conception du rapport de l’homme au monde matériel et donc à l’économie.

Un point important à ne pas oublier lorsque l'on évoque l'économie française : la France, avec 60 millions d'âmes a le même PIB que la Chine avec 1milliards 800 millions. La richesse est là, mais sa répartition reste à repenser. Et, cela peut être le grand débat de la France politique du XXIème siècle.

On pressent aujourd’hui clairement que le monde politique va être jugé sur deux critères : l'indifférence et l'incompétence.

Indifférence aux malheurs des plus faibles qui vont terriblement souffrir et par le chômage et par les restrictions ;
Incompétence à trouver les bonnes solutions, car n'oublions pas que dans l'esprit de beaucoup, le krach actuel est déjà la démonstration que le monde politique a été incapable de prévoir le drame.

Dans ce contexte, certaines pistes demandent à être explorées en priorité :
a) redonner confiance à ceux qui doutent de l'engagement humain des politiques et cela ne peut pas se faire uniquement par les médias. Il est nécessaire de prouver la compréhension des problèmes quotidiens du plus grand nombre  ;
b) travailler à dégager des solutions qui seront plus des solutions de civilisation que des replâtrages économico-financiers, de toutes les façons voués à l'échec (on le voit bien actuellement avec les milliards investis presque en pure perte pour la consolidation des marchés financiers).

Il est aujourd’hui indispensable de « récréer » un vrai débat, non pour le plaisir des mots, mais pour construire.
La France est riche, elle riche en initiatives et en créativité aux niveaux de ses entreprises. Ne les laissons pas dépérir, comme c’est trop souvent le cas, uniquement parce qu’il est devenu de tradition de ne pas réellement les encourager, quand ce n’est pas les décourager.

La démarche des pôles de compétitivité est une des plus grandes trouvailles politiques de ces 30 dernières années. Mais, elle doit être comprise comme une sorte de "planification" inversée ! Pour paraphraser un grand classique de l'économie et de la philosophie, la planification a trop longtemps marché sur la tête, il faut la remettre sur ses pieds et les pôles peuvent être l'initiative la plus constructive...si nous savons justement y intégrer à coté des grands groupes industriels, les PME-PMI, les universités, les administrations, mais aussi certaines associations et représentants du monde syndical et des salariés...

Mais le temps presse, et une réaction à la crise, pour être « rassurante » et donc déjà fortifier les esprits, doit tabler sur la mise en place d’un plan pouvant envisager toutes les éventualités, mêmes les plus graves.
Ce plan doit être l’objet de débats et de réflexions d’hommes de bonne volonté, plus bien sûr que de professionnels des « médias ».
On présente ici quelques orientations.

La crise financière s’est transformée en une crise économique mondiale (ou pour être plus exact, les exigences de certains milieux financiers ont conduit à une grave crise économique) dont nul ne peut prétendre aujourd’hui prévoir sérieusement les conséquences. Elles seront de toutes façons très dures dès les prochains mois. Une réflexion associant tous les acteurs de la vie économique et sociale est évidemment indispensable. Mais, dès maintenant, il faut prévoir le pire, c’est-à-dire prévoir deux séries d’actions : Un plan de sauvetage des entreprises et un plan de sauvetages des ménages
 
Un plan de sauvetage des entreprises (PME-PMI)
 
a)         Nombre de faillites sont le résultat des exigences en liquidité des pouvoirs publics (impôts, URSAFF). Il faut différer ces paiements s’ils mettent en péril la vie même de l’entreprise. Par ailleurs, dans le même temps, ces mêmes pouvoirs publics peuvent être débiteur d’une entreprise qui ne peut payer ses diverses impositions et taxes. Il devrait être urgent de « négocier » des arrangements dans ces situations ubuesques qui, malheureusement, se terminent bien souvent par le drame de la faillite et du chômage.
b)         Il faut revoir les délocalisations et intervenir lourdement sur le système bancaire pour l’inciter à soutenir et l’investissement productif et le papier commercial.
c)         Interdire les pratiques de LBO

Un plan de sauvetages des ménages :

Les ménages, surtout dans les classes moyennes, risquent d’être les plus touchés par la crise. Il faudrait très rapidement prévoir :
a)         Un aménagement plus concret des cas de surendettement,
b)         Instituer un moratoire des expulsions locatives, en créant notamment, un fonds de garantie qui permettra d’indemniser en «partie » les bailleurs. Prévoir le même moratoire pour les ménages qui ne pourront plus faire face aux échéances des banques pour l'achat de leur résidence principale.
c)                  Mettre en place des solutions d’aides qui soient vraiment adaptées aux situations des classes moyennes qui risquent de vivre des moments effrayants.

Jean-Michel Behar

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commentaires

M
Les prix ont baissé de 0,5% en novembre. L'inflation sur un an n'est plus que de 1,6%...Voilà qui est bon pour le pouvoir d'achat des ménages et leur moral...
Répondre
A
lu et approuvé à 100% !
Répondre
M
<br /> <br /> La Gauche Moderne va sans doute reprendre et  "utiliser" ces orientations.  <br /> <br /> <br /> <br />