La Gauche Moderne, parti allié à l'UMP, a ouvert son congrès fondateur samedi à Suresnes (Hauts-de-Seine), a indiqué l'entourage de son président, le maire ex-socialiste de Mulhouse Jean-Marie Bockel.
Le Premier ministre François Fillon devait y intervenir à la mi-journée, tandis que l'Elysée a transmis un message écrit du président Nicolas Sarkozy.
Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, est également attendu samedi, de même que le ministre de la Défense Hervé Morin en tant que président du Nouveau Centre, et le conseiller spécial du chef de l'Etat, Henri Guaino.
Dimanche, c'est le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, très proche de M. Sarkozy, qui doit participer aux travaux.
Le congrès se déroule sur le thème de "la réforme juste, condition de la cohésion sociale".
Selon la version écrite de son discours transmise à la presse, M. Bockel, secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants, devait indiquer avoir fondé la Gauche Moderne "pour donner un sens politique et collectif à (son) acceptation de l'ouverture proposée" en 2007 par Nicolas Sarkozy.
Il devait aussi rappeler son attachement aux "valeurs de gauche" et faire "le constat de la faillite de la gauche archaïque française, illustrée par le pathétique, et pourtant si prévisible, congrès du PS" qui vient de s'achever.
Le point.fr et AFP
François Fillon a défendu aujourd'hui la poursuite de "l'ouverture" à gauche de la majorité présidentielle, face à un PS qui a échoué, selon lui, à se choisir une "ligne politique". "Tout milite pour que cette ouverture soit poursuivie, parce que le durcissement de l'opposition désarçonne beaucoup d'hommes et de femmes de gauche qui cherchent autre chose qu'un affrontement stérile, et c'est la raison pour laquelle nous devons rester ouverts et rassembleurs", a déclaré le premier ministre au congrès fondateur de Gauche moderne, parti allié de l'UMP créé par l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel.
Pour M. Fillon, le PS ne vit pas aujourd'hui "seulement une bataille de personnes", mais "en réalité une bataille pour savoir quelle doit être la ligne politique".
Le chef du gouvernement a estimé devant M. Bockel, secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants, que "l'ouverture" avait "mis un terme à toutes ces caricatures qui ont trop longtemps bridé la pensée française, divisé notre nation et freiné l'action". "Je souhaite que la Gauche moderne rassemble tous ces Français de gauche éloignés et las des querelles subalternes et dépassées", a déclaré de son côté le président Nicolas Sarkozy, dans un bref message d'encouragement lu aux quelques centaines de militants réunis à Suresnes (Hauts-de-Seine).
Lefigaro.fr et AFP