Le gouvernement a annoncé aujourd'hui au Sénat des amendements importants :
L’un de ces amendements prévoit que les parents qui se sont arrêtés au moins un an dans les trois ans suivant la naissance d'un de leurs enfants, (ce qui concernera principalement des femmes) pourront, pendant une période transitoire de 5 ans, bénéficier d'une retraite sans décote à l'âge de 65 ans.
Le gouvernement, par la voix d’Eric Woerth propose que bénéficieront aussi de cette mesure de maintien de la retraite à 65 ans sans décote, et de manière pérenne, les parents d'enfants handicapés.
Ces avancées représentent un coût de 3,4 milliards d'euros s’étalant jusqu’en 2022. Il sera financé, en partie, par deux nouvelles mesures "hors bouclier fiscal » : une majoration de 0,2 points du prélèvement social sur le capital, et "l'alignement du taux du prélèvement sur les plus-values de cessions immobilières hors résidence principale (passage de 17% à 19%) sur le taux applicable aux plus-values de cessions mobilières".
Comme prévu la gauche sénatoriale estime que c’est du pipeau : 3, 4 milliards d’Euros (!) venant après les précédentes avancées sur la pénibilité notamment. La CGT, dont l’opposition commence à prendre un aspect de plus en plus politique dit à peu près la même chose (en plus subtil). La CFDT et la CFTC sauront-elles enfin, d’adopter une position plus ouverte ? A l’heure où j’écris elles se taisent, courageusement !
Espérons que le débat démocratique qui devrait se poursuivre au Sénat dans de bonnes conditions si le parti socialiste renonce à son obstruction, permette de parvenir à un projet équilibré, toujours plus équitable, prenant en compte, les exigences financières mais aussi, comme les avancées gouvernementales le montrent, la nécessaire solidarité.
Marc d’Héré
P.S.
Le FMI (Fonds monétaire international) a publié jeudi un rapport qui soutient qu'un recul de l'âge de la retraite est préférable à une baisse des pensions. Eric Woerth s'en félicite et remercie le FMI et DSK de soutenir la réforme française.