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Contact: marcdhere.mdh@gmail.com 

 RECONQUÊTE est un  mouvement en construction. Ce n'est pas un parti politique, mais un Cercle de Réflexion et d'Action, ouvert à tous ceux, à quelque parti qu'ils appartiennent, ou sans parti, qui se reconnaissent dans ses valeurs et  principes. La Responsabilité et l'équivalence entre droits et devoirs à tous les niveaux,  le libéralisme économique,  la solidarité,  le choix d'une évolution réaliste et progressive dans le social et le sociétal,  l'Europe... 

 

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 13:41

 

Les affaires militaires ne sont pas ma spécialité, l’article qui suit relève donc davantage d’impressions et de lectures un peu superficielles, que d’une étude approfondie. C’est pourquoi, je verrais avec plaisir des lecteurs, plus au fait que moi de ces questions, utiliser la rubrique « commentaires » pour donner  leur avis et proposer leur analyse de la situation en Afghanistan, et de la politique qu’il conviendrait d’y mener

 

  

La guerre en Afghanistan est une guerre  juste, la France a eu raison d'y participer et Nicolas  Sarkozy a eu raison, il y a près de  deux ans, d’augmenter les forces françaises engagées.  

 

Pourtant, aujourd’hui, la politique menée par les Etats-Unis paraît rendre la situation de plus en plus difficile. Indécis et quelque peu démagogue, le Président américain qui évoque un retrait pour l’année prochaine (comment mieux faire naître la défiance et l’inquiétude ?) peine à imposer une stratégie, peut-être même à en concevoir une. Les américains privilégient la stratégie   militaire, mais la crainte de pertes trop élevées les conduit à un  relativement faible engagement et des bombardements approximatifs qui se traduisent par la multiplication des bavures et des morts de civils afghans.

 

Plus que d’actions militaires lourdes, sans doute serait-il nécessaire, en complément ou en priorité,  d’apporter une aide économique, sociale, sanitaire aux populations. C’est sans doute davantage par la construction de routes ou d’hôpitaux, par des aides directes à l’agriculture,  par la diffusion de l’éducation et de la formation, que par des opérations militaires (certes nécessaires),  que cette guerre contre l’obscurantisme et la tyrannie peut être gagnée. C’est aussi en apportant cette aide directement aux populations concernées, sans passer par le truchement d’un gouvernement corrompu et incompétent, ou pire encore en versant, en pure perte, des millions de dollars à des « seigneurs de la guerre » ! 

 

La France doit dire clairement les choses  et poser comme condition à son maintien en Afghanistan, un immédiat changement de politique.

 

Nicolas Sarkozy devrait pouvoir entraîner sur cette position nombre de pays, européens ou d’autres continents, engagés en Afghanistan,  et c’est collectivement qu’ils pourraient faire part de leurs exigences à Obama et à l’OTAN

 

 En rompant avec la politique d’effacement et  de renoncement  de la période Chiraco/villepiniste,  la France a depuis 3 ans suffisamment montré sa loyauté envers ses alliés et son implication dans la lutte contre le terrorisme, pour avoir le doit  de se permettre cette attitude exigeante et ferme. On comprendrait de moins en moins bien, dans notre pays, une poursuite de l’engagement de la France dans les conditions d’aujourd’hui, en se soumettant, sans les remettre en question,  à la stratégie discutable d’un Barack Obama et d’une administration américaine qui semblent dépassés.

 

Marc d’Héré  

 

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commentaires

M
<br /> La France en pointe dans l'aide au Pakistan. Nicolas Sarkozy aiguillonne l'Europe pour qu'elle augmente cette aide...Mais les "défenseurs des droits de l"Homme" que prétendent être Barroso et les<br /> autres Européens (voir les ridicules recommandations à la France dans "l'affaire des Roms")sont bien réticents lorsqu'il s'agit de mettre la main à la poche pour aider des populations en<br /> détresse...<br /> <br /> <br />
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M
<br /> 59 tués dans l'armée irakienne! La décision d'Obama de quitter l'Irak montre sa nocivité. Que ce soit en Irak ou en Afghanistan, la politique démagogique d'Obama est catastrophique!<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Obama continue à patauger en Afghanistan, ne sachant pas s'il doit revenir sur la date fixée pour le départ des troupes (évidemment qu'il faut revenir sur cette date absurde!).Ca devient grotesque!<br /> Sarkozy devrait sérieusement menacer de retirer les troupes françaises d'Afghanistan.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Cette analyse de la situation en Afghanistan est pertinente et la stratégie préconisée bien adaptée à ce type de conflit. C'est précisément celle que s'efforçait de mettre en place le général Mc<br /> Chrystal qui vient d'être relevé de son commandement par le président Obama. Mc Chrystal, homme de terrain au parler rude, s'était laissé aller à quelques écarts de langage à l'égard du président<br /> et surtout de ses conseillers en matière de défense. Il faut se souvenir, à ce propos, du rôle néfaste joué par Donald Rumsfeld au moment du conflit irakien lorsqu'il entendait imposer aux généraux<br /> américains la stratégie à suivre et les moyens à employer. Théoricien de la victoire obtenue par l'action combinée des forces aériennes et des forces spéciales, il avait refusé au commandant en<br /> chef les effectifs nécessaires à une occupation du terrain par des troupes agissant au plus près des populations. On connaît la suite : l'inéluctable montée en puissance des effectifs américains,<br /> des opérations de plus en plus lourdes et un enlisement progressif dans un combat dissymétrique où le plus faible semblait se rire du plus fort. C'est avec l'arrivée du général Petraeus que les<br /> choses ont changé : mettant en pratique les théories de la guerre contre-insurrectionnelle du lieutenant-colonel David Galula, penseur militaire français méconnu chez nous, mais étudié dans les<br /> académies militaires américaines, il a rapidement rétabli la situation. Sans entrer dans les détails, il a d'abord redonné toute leur place aux forces de défense et de sécurité irakiennes dans la<br /> lutte contre le terrorisme, il a limité les opérations d'envergure aux seuls objectifs en valant la peine, il a sensibilisé ses troupes aux particularismes locaux et a développé une politique<br /> d'aide et d'assistance aux populations. Les résultats n'ont pas tardé à se faire sentir et le désengagement américain a pu s'amorcer sans difficultés majeures.<br /> Mac Chrystal est un "élève" de Petraeus. Il partage les mêmes vues que lui sur ce type de conflit et s'employait, depuis son arrivée en Afghanistan, à mettre en pratique les enseignements tirés de<br /> la lecture de Galula et de la deuxième guerre d'Irak. La première de ses préoccupations a été d'occuper le terrain de manière plus visible, d'où sa demande initiale de renforts qui a tant<br /> embarrassé la Maison Blanche, le programme électoral d'Obama prévoyant un retrait rapide des forces US. La deuxième étape de son plan était la reconquête de territoires jusque là abandonnés aux<br /> talibans et livrés aux seules frappes aériennes. Cette reconquête explique les pertes subies par la coalition depuis près d'un an, notamment dans la vallée de la Kapisa que les Français ont<br /> progressivement reprise aux islamistes. La prochaine offensive concernera la région de Kandahar. Parallèlement, les Américains, à l'instar des Français dans leur zone d'action – mais peut-être avec<br /> moins de savoir-faire – s'emploient à reconquérir les populations. La lutte contre la culture du pavot, l'aide au développement, le renforcement des équipes de reconstruction, l'ouverture de<br /> nouvelles routes, l'amélioration de l'infrastructure accompagnent systématiquement la reprise des opérations offensives. C'est sans doute la crainte de voir ces objectifs remis en cause par une<br /> administration lointaine et ignorante des réalités du terrain qui a conduit le général Mc Chrystal à sortir de son rôle.<br /> Il semble toutefois que le président Obama est conscient du peu d'options qui s'offrent à lui si on écarte celle d'un repli précipité et honteux. Le remplacement du général Mc Chrystal lui pose un<br /> vrai problème et il n'a guère trouvé d'autre solution que le rappel … du général Petraeus. Ce dernier était responsable, depuis son départ d'Irak, des théâtres d'opérations irakien et afghan. Le<br /> voilà donc en quelque sorte rétrogradé mais directement en charge de la conduite des opérations sur le terrain. On peut y voir, avec un peu d'optimisme, la volonté de la Maison Blanche de<br /> poursuivre une stratégie qui a fait ses preuves et qui n'est pas si loin, me semble-t-il, de celle exposée par le rédacteur de ce blog.<br /> En complément, on peut effectivement souhaiter que la France joue un rôle plus important dans le développement et la généralisation de cette stratégie. Elle possède l'expérience nécessaire en ce<br /> domaine. Je crois toutefois que son rôle serait davantage de conseiller et d'appuyer conceptuellement les Américains dans l'application de leur doctrine que de fédérer les contingents européens<br /> pour faire pression sur eux. D'une part, les Américains semblent avoir compris que la solution ne peut pas être purement militaire, d'autre part bien peu de contingents européens ont le désir de<br /> s'impliquer davantage dans ce conflit et de prendre de nouveaux risques.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Claude pour ce commentaire "d'expert"<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> "Nicolas Sarkozy devrait pouvoir "<br /> <br /> Il ne peut rien du tout: Obama a-t-il consulté les autres pays engagés militairement en Afghanistan avant de remplacer le général commandant l'ensemble des troupes?<br /> <br /> C'était bien la peine de réintégrer l'organisation militaire de l' OTAN "pour peser davantage sur les États-Unis dans les décisions"...<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Réintégrer l'organisation militaire de l'OTAN était une excellente et nécessaire décision.<br /> <br /> <br /> Ce n'est certainement pas cela qui empêcherait Sarkozy d'envisager un retrait de la France...Il faudrait obtenir une position commune de la part des autres pays engagés en Afghanistan...C'est là<br /> la difficulté sans doute. Problème de l'Allemagne, qui comme en économie refuse le jeu collectf. Le problème de l'Europe ce n'est pas la Grèce, c'est Merkel!<br /> <br /> <br /> <br />