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 RECONQUÊTE est un  mouvement en construction. Ce n'est pas un parti politique, mais un Cercle de Réflexion et d'Action, ouvert à tous ceux, à quelque parti qu'ils appartiennent, ou sans parti, qui se reconnaissent dans ses valeurs et  principes. La Responsabilité et l'équivalence entre droits et devoirs à tous les niveaux,  le libéralisme économique,  la solidarité,  le choix d'une évolution réaliste et progressive dans le social et le sociétal,  l'Europe... 

 

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 18:49

 

Le premier ministre défend «des mesures qui garantissent notre souveraineté financière et sociale».

 

Après de médiocres controverses et dans le meilleur des cas quelques incompréhensions, il faut saluer la mutation politique de la zone euro réalisée cet été sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy et de la chancelière Angela Merkel. Une fois encore, c'est confrontée à ses problèmes les plus graves que l'Europe accomplit ses progrès les plus importants.

Après la crise financière de 2008, l'Europe fait face depuis l'année dernière à une crise des dettes souveraines qui trouve en partie son origine dans la première. Certains pays ont vu leur dette s'alourdir considérablement du fait des sommes engagées pour renflouer des pans entiers de leur secteur financier qu'ils ont décidé de nationaliser. Ce n'est pas le cas de la France, qui a retiré 2,7 milliards d'euros de son plan de soutien au secteur bancaire. Les répercussions de la crise financière sur l'économie réelle ont par ailleurs pesé sur les budgets des États. Les difficultés actuelles viennent aussi sanctionner une gestion trop complaisante des finances publiques, avec le vote pendant des décennies de budgets en déficit et une progression de l'endettement.

Cette crise n'est pas propre à la zone euro, dont les niveaux d'endettement et de déficit, rapportés à la taille de son économie, sont plus faibles que ceux des États-Unis ou du Japon. Mais les marchés ont entrepris de tester sa solidité et sa cohésion. Les réponses à apporter sont pour partie nationales.

L'Espagne et l'Italie ont décidé ces dernières semaines des mesures fortes. Sans être frappés par des tensions financières comparables, d'autres pays ont pris des mesures appropriées.

Dès 2007, la France a décidé de s'appliquer la règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Une trajectoire de finances publiques a été définie, qui prévoit le retour à un déficit de 3 % en 2013, et elle est intangible. Pour la première fois, en 2010, les dépenses d'assurance-maladie sont restées dans les limites fixées en début d'année. La réforme des retraites a par ailleurs consolidé nos comptes sociaux sur le long terme.

Personne n'a le droit de mentir aux Français sur les efforts que nous devons consentir. Personne ne pourra revenir sur ces mesures qui garantissent notre souveraineté financière et sociale.

Les réponses à apporter sont également européennes.

Une solidarité farouche entre les États membres de la zone euro doit s'imposer face à des tentations égoïstes ou protectionnistes.

Avec la création du Fonds européen de stabilité financière, dont la capacité effective d'intervention a été portée à 440 milliards d'euros, puis la décision le 21 juillet d'élargir ses missions à un rôle préventif, les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro ont mis en place en l'espace de quelques mois un véritable fonds monétaire européen. Celui-ci fait la preuve de sa flexibilité et ses moyens sont adaptés aux interventions qu'il mène.

Certains préconisent la création d'obligations européennes, les «eurobonds», qu'ils présentent comme une panacée. Mais ils oublient de dire que cela renchérirait le coût de la dette française et pourrait même remettre en cause sa notation. Surtout, ils feignent de croire que cette solution peut être envisagée, dès à présent, comme une réponse immédiate aux désordres des marchés.

Comment accepter aujourd'hui la mutualisation des dettes publiques à travers les eurobonds alors que la décision de dépenser l'argent public se prend au niveau de chaque État membre ? Comment dissocier la responsabilité financière de la décision de gestion ?

On voit bien qu'en pratique les eurobonds ne peuvent se concevoir sans un renforcement considérable de la discipline budgétaire et de la gouvernance économique au sein de la zone euro. C'est dire qu'ils passeraient par une intégration sur laquelle il n'existe aujourd'hui aucun consensus politique. À cet égard, je trouve paradoxal que certains critiquent les initiatives par lesquelles nous progressons, tout en appelant de leurs vœux la mise en place d'eurobonds.

L'adoption par les États membres de la zone euro d'une règle d'équilibre budgétaire à valeur constitutionnelle et s'imposant aux budgets annuels, telle que proposée par le président de la République et la chancelière allemande à leurs homologues, permettra de s'assurer que chacun présente le plus rapidement possible des comptes tendant vers l'équilibre. Cela donnera à l'assainissement dans la durée des finances des pays de la zone euro une crédibilité qui permettra de rétablir la confiance et de décourager la spéculation. Ce serait une erreur de ne pas l'adopter pour l'avenir dans tous les États membres de la zone euro. La France doit, sur ce sujet, montrer l'exemple. Il en va de l'intérêt national.

Cette discipline collective n'aurait pas de sens sans ambition collective pour la croissance. La croissance de l'Europe passe par un investissement résolu dans l'intelligence et l'économie de la connaissance. Avec le triplement du crédit d'impôt recherche et le programme d'investissements d'avenir, c'est la stratégie retenue par la France. Cela nécessite aussi une meilleure orientation des fonds de cohésion et des fonds structurels européens.

Au-delà, une nouvelle étape est nécessaire dans l'intégration économique des pays de la zone euro. La France défend depuis des années la création d'un gouvernement économique européen. C'est ce que proposent le président de la République et la chancelière allemande.

Dix-sept pays ne peuvent faire le choix d'adopter une monnaie unique sans engager un mouvement de rapprochement de leurs économies, de leurs systèmes fiscaux et de leurs modèles sociaux. La France et l'Allemagne ont toujours été les moteurs de la construction européenne. Cette semaine, avec Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, nos deux pays ont décidé de franchir une nouvelle étape, avec notamment la création d'ici à 2013 d'un impôt sur les sociétés commun. À la veille du 50e anniversaire du traité de l'Élysée, par lequel le général de Gaulle et le chancelier Adenauer scellaient la réconciliation entre nos deux pays, la France et l'Allemagne marquent ainsi leur volonté de renforcer leur convergence et fondent une nouvelle gouvernance européenne.

Devant l'ampleur de tous ces défis, j'en appelle à l'unité et au sens des responsabilités de toutes les formations politiques.

Contrainte par ses primaires, l'opposition semble par avance répondre non, quelle que soit la question. Il y a pourtant au Parti socialiste des économistes éclairés et des responsables sincères. Malheureusement, pendant que le président de la République et la chancelière allemande mettent toute leur crédibilité dans la balance pour défendre notre monnaie et que la politique que nous menons garantit le maintien de la notation de la France au plus haut, le Parti socialiste semble attaché à la multiplication des emplois publics et des contrats aidés, montrant ainsi qu'il n'a pas encore pris la mesure des efforts que nous devons accomplir pour tenir nos engagements de réduction du déficit et de la dette.

Un message d'unité nationale est encore la meilleure des réponses aux doutes des marchés et aux craintes des investisseurs. C'est d'ailleurs ce message que la plupart des grandes forces politiques européennes ont choisi de privilégier.

Personne ne demande aux dirigeants socialistes français de renoncer à leurs convictions ni même à leurs ambitions légitimes. Reconnaître les efforts de la France et de l'Allemagne pour sortir de la crise, s'engager sur une «règle d'or» de bon sens, ce serait faire preuve de responsabilité et d'un sens de l'intérêt national qui serait à leur honneur.

François Fillon

Le Figaro, 18 août 2011

 

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commentaires

M
<br /> Le déficit du budget de l'Etat français a reculé fin juillet à 86,6 milliards d'euros, contre 93,1 milliards d'euros un an plus tôt, grâce notamment à une baisse des dépenses, a annoncé vendredi le<br /> ministère du Budget. L'amélioration s'explique notamment par une baisse des dépenses, qui atteignent 219,7 milliard d'euros, contre 236,1 milliards au 31 juillet 2010.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> je constate que Marc d'Here traite toujours avec mépris les commentateurs qui ne sont pas de son avis. La règle d'or, ça me fait sincèrement marrer quand on constate comment Sarko a creusé les<br /> déficits depuis qu'il est aux commandes depuis 2007. Il s'est même permis d'augmenter son salaire de 130 %, alors oui, il prend les français pour des cons. Certains croiront encore à ses sornettes,<br /> mais espérons que dans 248 jours, ils seront beaucoup moins que 50 % afin qu'on tire un trait sur 5 ans de désastre pour la France. Mais, souhaitons bon courage au successeur pour qu'il remette de<br /> l'ordre après cet intermède.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Je vous trouve bien sévère pour le Président...Qui, malgré la plus importante crise depuis près d'un siècle, a fait beaucoup pour moderniser la France et protéger les Français...Espérons qu'il<br /> pourra continuer...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> le mien ou le votre ?<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Devinez...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Bonjour ,<br /> <br /> Pas mal comme idée de se commenter soi-même :-)<br /> <br /> Enfin , ne confondons pas gauche et Gauche : Valls , Collomb, Bockel ? à GAUCHE ? Euh , c'est quoi une gauche moderne ? Celle qui tire vers le bas , pour nous ramener au moyen âge , au nom de la<br /> mondialisation ?<br /> <br /> bien sûr qu'il " aurait " raison , s'il se l'était appliquée à lui-même depuis au moins 95 ... quand il a fait ses classes au " budget ! fais ce que je dis , pas ce que je fais , et pourquoi pas<br /> tout de suite , pas besoin de régle d'or à sceller dans le marbre , suffit de se l'appliquer ! il est au pouvoir avec une majorité confortable , Non ?<br /> <br /> iL nous prend tous , pour des " pov'cons " :-) décidément<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> C'est vous qui utilisez cette expression...Pas forcément fausse si j'en juge par votre commentaire!<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois appelé aujourd'hui la gauche à soutenir le projet de révision constitutionnelle introduisant une "règle d'or" budgétaire à la française, estimant que "tout le<br /> monde sera gagnant" à cette mesure.<br /> <br /> "Reconnaissons qu'une affaire aussi importante que l'équilibre des comptes de notre pays dépasse, et de loin, la gauche et la droite, la majorité et l'opposition, le nom de tel président ou le nom<br /> de tel candidate, c'est une affaire d'intérêt général", a estimé M. Sarkozy lors de son discours devant les ambassadeurs. "Est-ce que chacun de nous est prêt à s'élever au-dessus, au-delà de ses<br /> convictions au service de l'intérêt général ?", a-t-il demandé.<br /> <br /> "Ce qu'on est capable de faire dans les autres démocraties européennes, pourquoi la France serait incapable de l'assumer ?", a insisté le chef de l'Etat en rappelant qu'une mesure identique avait<br /> déjà été adoptée en Allemagne et venait de l'être en Espagne, à l'initiative du premier ministre socialiste José Luis Zapatero. "Tout le monde sera gagnant", a-t-il estimé, "il ne s'agit pas de la<br /> victoire de l'un sur l'autre, il s'agit d'une décision européenne mûrement réfléchie".<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Soixante-dix-huit pour cent des Français approuvent le projet de "règle d'or" constitutionnelle visant à faciliter le redressement des finances publiques, selon un sondage Ifop pour Paris Match<br /> diffusé mardi. Dans un sondage CSA diffusé le 25 août, 60 % des personnes interrogées approuvaient l'idée défendue par Nicolas Sarkozy. Dans l'enquête Ifop, l'adhésion à ce projet concerne une<br /> large majorité, quelle que soit la proximité partisane, malgré des nuances (82 % des sympathisants de droite et 74 % des sympathisants de gauche).<br /> <br /> Elle est, en outre, franche puisque plus de quatre interviewés sur dix l'approuvent "tout à fait".<br /> <br /> Source Reuters<br /> <br /> <br />
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M
<br /> "L’Europe vient de faire une comparaison, elle a sorti les chiffres juste avant l’été : entre la France et les autres pays européens, le pouvoir d’achat depuis 2007, n’a cessé de croitre dans notre<br /> pays : +3,7%, là ou contraire il a stagné dans tout le reste de l’Europe", a déclaré Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat au Commerce, vendredi matin sur Europe 1.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Le PS n'est pas monolithique. Tous ne sont pas aussi sectaires que Martine Aubry, et on constate déjà quelques craquements: Valls et Collomb semblent être sensibles à ce qu'est l'intérêt<br /> général...Peut-être Rocard ou Jacques Lang seront aussi plus ouverts...La position de Sarkozy est, encore une fois la bonne!<br /> <br /> <br />
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