Après une escapade malheureuse à Malte, les premiers jours de la présidence Sarkozy, vont bien dans le sens positif qu’il nous avait annoncé : prise de contact immédiate avec des syndicats qui ont jugé plutôt positifs ces premiers entretiens, voyage en Allemagne, qui a confirmé les liens Franco Allemand et manifesté la volonté de « relancer » l’Europe. Et puis surtout la composition de ce premier gouvernement, resserré, paritaire et concrétisant la volonté d’ouverture vers le centre et la gauche.
Parmi les ministres, je veux bien sûr souligner la nomination de Bernard Kouchner comme ministre des Affaires Etrangères et Européennes. C’est avec une vraie satisfaction et une vraie joie que nous avons, à IES, accueilli cette nomination. D’abord parce que nous savons que Bernard Kouchner sera un grand ministre des Affaires Etrangères, que sa compétence en ce domaine est incontestable et sera bien utile à la France et au nouveau Président. Mais aussi parce que nous nous retrouvons une fois de plus en phase avec lui. En acceptant cette lourde responsabilité il montre, qu’à l’inverse d’une grande partie de la gauche et parfois du centre, il considère Nicolas Sarkozy comme un démocrate et un républicain, avec qui il est possible de travailler, même quand on est de gauche, et qu’il n’est pas « immoral » de soutenir dans son action et pour la réalisation de son projet. En acceptant, il manifeste aussi un grand courage (mais on sait qu’il n’en manque pas) en s’exposant aux critiques de ses « amis » politiques, mais aussi aux insultes et aux insinuations des médiocres….Je suis persuadé qu’il saura répondre clairement aux premières et ignorer les secondes…
L’élection, avec un score de plus de 53%, de Nicolas Sarkozy change la donne politique et on voit que des tentatives diverses de recomposition se manifestent. Sans m’attarder sur les tentatives de DSK au PS, auxquelles je ne crois que modérément ( mais un article de ce blog lui permet de s’exprimer), j’évoquerai plutôt ce qui se passe au Centre et qui ne peut que nous réjouir, car nombreuses sont les initiatives qui vont dans le sens que nous avons depuis longtemps souhaité et annoncé comme probable, quand personne ne voulait y croire : l’existence nouvelle de forces du centre et du centre gauche….initiatives un peu désordonnées pour l’instant mais qui trouveront à se coordonner et peut-être à se rejoindre…
C’est la constitution du mouvement démocrate, dont on sait encore peu de choses sur le plan des projets. Revenant sur les attaques très dures et souvent injustes à l’égard de Nicolas Sarkozy et sur un choix déséquilibré en faveur de la gauche (malheureusement pas à partir d’un projet commun de modernisation) entre les deux tours de la présidentielle, François Bayrou paraît vouloir devenir plus équitable dans ses jugements et surtout plus équilibré dans son positionnement….Eric Besson, sans doute à travers un club ou une organisation non partisane, vise à rassembler une partie du centre gauche qui s’est prononcé en faveur de Sarkozy…..Les radicaux de gauche semblent vouloir s’éloigner d’une union de la gauche sans avenir et sans projet pour se rapprocher des radicaux valoisiens de Jean-louis Borloo….les centristes qui ont, au premier ou au second tour de la présidentielle, approuvé le projet de Sarkozy fondent , avec d’autres réformistes, un parti dont le nom « Parti Social Libéral Européen », ne peut que combler nos vœux, reprenant explicitement les trois concepts sur lesquels IES s’est constitué…et continuera à agir.
C’est ce parti en gestation, qui m’a proposé son investiture pour les élections législatives…investiture que j’ai acceptée et c’est donc sous cette étiquette, qui donnera plus de moyens et plus d’écho à ma candidature que n’en n’aurait fait la seule étiquette IES, que je défendrai, dans la 8ème circonscription de Paris, et je l’espère avec votre soutien, les valeurs et les objectifs qui sont les nôtres.
Marc d’Héré
Nous nous félicitons aussi particulièrement de la nomination d’Hervé Morin, des deux secrétaires d’Etat : Eric Besson à la prospective économique et Jean-Pierre Jouyet aux Affaires Européennes, auprès de Bernard Kouchner et de la nomination de Martin Hirsh au poste de Haut commissaire aux solidarités.