Les interventions de Ségolène Royal sont de plus en plus brutales, de plus en plus démagogiques. Mise en difficulté au sein du PS, où ses soutiens se raréfient, dépassée même en popularité par Martine Aubry, elle essaie à toutes forces de se faire entendre en voulant s’affirmer comme l’opposante la plus résolue à Nicolas Sarkozy. Ses attaques outrancières et à caractère personnel contre le Président de la République sont pitoyables et vont contribuer à lui faire perdre le peu de crédibilité qui lui restait. Vraisemblablement, Royal va disparaître du paysage politique national…Son bref passage au premier plan n’aura grandi ni la politique ni le parti socialiste.
Le Pacte d’immigration, qui fait partie des priorités de la présidence française de l’Europe, a reçu un accueil favorable de nos 26 partenaires, lors de sa récente présentation par Brice Hortefeux. Les pays de l’Union Européenne s’engagent à combattre l’immigration clandestine, à renoncer aux régularisations générales, à passer des accords avec les pays source pour leur faire accepter le retour de leurs ressortissants irrégulièrement entrés sur le territoire de pays européens, mais aussi à faciliter l’insertion des immigrés légaux. Ce début de politique commune était tout à fait nécessaire.
Réforme des institutions. Les socialistes se préparent, semble t-il à voter contre le projet du gouvernement. C’est tout à fait illogique compte tenu des avancées de ce texte sur les possibilités d’intervention des citoyens, l’augmentation des pouvoirs du Parlement et la limitation de ceux du Président. C’est tout à fait prévisible quand on sait que le seul objectif des socialistes est de s’opposer au Président, dans tous les domaines et sur tous les terrains. Devraient s’ajouter à leur refus, celui évidemment de Bayrou et de quelques parlementaires réactionnaires ou chiraco-villepinistes aigris. Malgré cela on peut penser que les efforts que va déployer le Président dans les jours qui viennent et l’abstention (voire le soutien) de plusieurs parlementaires radicaux de gauche et centristes indépendants (et même de 3 ou 4 socialistes) permettront au texte de passer. Ce sera juste, mais ça passera.
Budget. La préparation du budget 2009 s’inscrit dans la nécessité de réduire progressivement les déficits, tout en soutenant la croissance. Il doit être rigoureux en évitant absolument ce que l’on nomme une politique de rigueur, qui serait la pire des solutions. Pour y parvenir, il convient tout à la fois de limiter les dépenses publiques et d’optimiser les recettes.
Dans le cadre de la réduction des dépenses publiques, plusieurs mesures sont nécessaires, parmi lesquelles la suppression de 30.000 emplois publics, correspondant au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, partant en retraite, doit être approuvée sans restriction.
Pour augmenter les recettes, l’essentiel consiste à soutenir la croissance qui augmentera les rentrées fiscales. Cette politique se fondera notamment sur le soutien à la création et à l’activité des entreprises mais aussi sur les réformes structurelles engagées qu’il faut poursuivre et même accélérer. Nous approuvons également la position exprimée par le mouvement « La Gauche Moderne » de Jean-Marie Bockel, qui déclare dans un communiqué « pour aller au delà et pour concrétiser l’objectif politique et social qui est le sien de la « réforme juste », La Gauche Moderne propose par ailleurs au Gouvernement d’examiner d’autres mesures qui permettraient aux plus aisés de contribuer davantage à l’effort commun. Deux mesures devraient pouvoir être à nouveau étudiées : celle d’une taxation des stocks options et celle d’une limitation plus importante ou d’un plafonnement plus étendu des niches fiscales ».
Surcouf. Les officiers supérieurs qui ont adressé ce « courrier anonyme » n’ont, à l’évidence, rien à faire dans l’armée française.
Chine. Nicolas Sarkozy se rendra à la cérémonie d’ouverture des jeux, en tant que Président de l’Union européenne, avec l’accord des 26 autres pays, et c’est une bonne décision. On ne lutte pas pour les droits de l’Homme par l’abstention, ni « en boycottant le quart de l’humanité » comme l’a très justement dit le Président. Les menaces et le chantage de la Chine, n’en sont que plus inadmissibles et Nicolas Sarkozy a eu raison de déclarer devant le Parlement européen que ce n’était pas à la Chine de dicter son agenda. Cela dit, reconnaissons-le, la situation est délicate à gérer…
Marc d’Héré