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 RECONQUÊTE est un  mouvement en construction. Ce n'est pas un parti politique, mais un Cercle de Réflexion et d'Action, ouvert à tous ceux, à quelque parti qu'ils appartiennent, ou sans parti, qui se reconnaissent dans ses valeurs et  principes. La Responsabilité et l'équivalence entre droits et devoirs à tous les niveaux,  le libéralisme économique,  la solidarité,  le choix d'une évolution réaliste et progressive dans le social et le sociétal,  l'Europe... 

 

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 04:28

Ce n’est pas un hasard, si le 5 décembre 2007, après mon premier déplacement en Algérie, en tant que Président de la République, je recevais au Palais de l’Elysée les présidents des grandes associations nationales de rapatriés et de harkis.

Ce n’est pas un hasard, si j’ai tenu à présider personnellement, le 25 septembre 2011, la journée nationale d’hommage aux formations supplétives et assimilées à l’hôtel national des Invalides.

Ce n’est pas un hasard, si le 14 avril 2012, j’ai été le premier Président de la cinquième République à me rendre au camp de Rivesaltes, près de Perpignan.

Ce n’est pas non plus un hasard, si je suis à nouveau, ce 25 septembre 2016, dans la cour des Invalides pour la journée nationale d’hommage aux Harkis.

Car l’honneur d’une Nation est de savoir examiner son passé. L’honneur d’une Nation, c’est reconnaître et célébrer ses hauts faits mais l’honneur d’une Nation, c’est aussi regarder avec courage et lucidité les moments difficiles de son histoire.

L’hommage rendu chaque 25 septembre, depuis 2001, c’est d’abord celui que la Nation rend à chacun de ces Français qui ont fait le choix de la fidélité à la France en prenant les armes pour elle, aux heures les plus tragiques de son histoire. Pour chaque « harki », ce choix qui fut un choix de combattant, a transformé sa vie en destin.

Ce 25 septembre, c’est l’hommage aux soldats, qui ont combattu avec vaillance, qui ont soutenu la patrie avec courage, qui ont payé le prix du sang, avant ou hélas, après les accords de cessez-le-feu, à ces soldats qui ont fait le choix de la France. Nous honorons aujourd’hui leur bravoure, leur engagement, l’héroïsme qui a été le leur. Ils ont pris place dans la longue suite des femmes et des hommes qui ont fait notre pays.

Ce 25 septembre, c’est aussi associer leurs familles qui ont vécu avec dignité et abnégation les difficultés de l’implantation en France, c’est y associer ces familles qui ont été prises dans la tourmente de la guerre d’Algérie, ces familles qui ont tout quitté. Je sais ce qu’ont été les épreuves, l’exil, les déchirements des Français d’Afrique du Nord, car les appelés, les rapatriés et les harkis gardent un souvenir douloureux de cette année 1962.

La France se devait de protéger les Harkis et leurs familles, elle ne l’a pas fait. Elle porte désormais cette responsabilité, c’est cette responsabilité que j’ai reconnue au nom de la République, au camp de Rivesaltes.

Ce 25 septembre, c’est également rendre hommage à l’action de nombreux officiers, sous-officiers et soldats qui tendirent une main fraternelle aux Harkis menacés dans la confusion qui régnait en Algérie dans les mois qui suivirent le cessez-le-feu. Ils ont obéi à ce sentiment magnifique inscrit dans la devise de la République, la fraternité. Eux aussi méritent notre respect, notre estime, notre reconnaissance. Eux aussi sont l’honneur de la France.

Alors, plutôt que de choisir le 19 mars pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie, j’ai délibérément choisi le 5 décembre, date retenue par le Président Jacques Chirac en 2001, pour rendre hommage à tous nos morts pour la France pendant la guerre d’Algérie, les combats du Maroc et de Tunisie. J’ai délibérément choisi cette même date pour y associer toutes les victimes civiles et les disparus civils et militaires, comme j’ai délibérément choisi d’être ce 25 septembre à l’hôtel national des Invalides pour rendre hommage aux Harkis, aux anciens membres des formations supplétives et à leurs familles.

J ’ai choisi ces dates, qui à mes yeux sont des choix d’unité nationale et de rassemblement, c’est ça aussi l’honneur de la France.

Nicolas Sarkozy

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